L’euthanasie: pas un droit de la personne, un crime contre la vie

Rome: Après le verdict de la Haute Cour de Londres, le Vatican dénonce l’euthanasie

Rome, 24 mars 2002 (APIC) Après le verdict de la Haute Cour de Londres, qui a reconnu vendredi 22 mars le droit de mourir à une femme paralysée, le Vatican dénonce vivement l’euthanasie. Pour le Père Gino Concetti, théologien moral de « L’Osservatore Romano », l’euthanasie « n’est pas un droit de la personne », mais « un crime contre la vie ».

Une femme de 43 ans, paralysée, a réussi à faire reconnaître par la justice britannique son droit à mourir. Elle estimait que les patients ont le droit de refuser un traitement contre l’avis de leur médecin, même si cela conduit à leur mort. La juge Elizabeth Butler-Sloss a estimé que la décision de la justice va permettre à cette personne gravement infirme de terminer sa vie en paix et avec dignité.

Le médecin devient « un froid et cynique exécuteur de mort »

La sentence de la justice britannique autorisant une infirme anglaise à arrêter la machine qui lui permet de respirer après la rupture d’un vaisseau sanguin dans le cou il y a un an, est « simplement bouleversante », écrit le Père Concetti dans le quotidien du Saint-Siège en date du 24 mars.

« Que ce soit une cour, un tribunal, un juge à donner l’autorisation au personnel de santé d’activer les moyens pour permettre un choix absurde, a- t-il poursuivi, nous reporte à la pire juridiction impériale quand était en vigueur le ’ius vitae et necis’ » (le droit de vie et de mort).

« Revenir à un état où la mort est rendue subjective est significatif d’une involution vers des formes aberrantes et dégradantes que la conscience universelle a justement refusées et refuse avec énergie et vigueur », a ajouté le Père Concetti en précisant que, dans cette situation, « le médecin n’est plus un opérateur de santé et de guérison mais un froid et cynique exécuteur de mort ».

En ce qui concerne le cas jugé vendredi, la British Medical Association (BMA), qui représente le corps médical, a approuvé la décision du tribunal. Pour la BMA, elle « renforce les directives légales et éthiques bien établies selon lesquelles tout adulte compétent a le droit de refuser un traitement médical, même si cela peut conduire à sa mort ». Les médecins traitants qui s’occupaient de l’infirme, par contre, estimaient contraire à leur éthique de mettre fin aux jours d’une femme qui n’était pas condamnée par son état de santé à une mort certaine. (apic/imedia/be)

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