« Discerner les valeurs fondatrices de la démocratie »*
Paris, 22 avril 2002 (APIC) Le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Jean-Pierre Ricard, a réagi au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle française, en estimant que les résultats montrent « une radicalisation des choix politiques » et révèlent « une crise profonde de notre société ».
L’archevêque de Bordeaux rappelle la déclaration du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France du 18 février, à savoir que la « démocratie est une chance offerte dont nul ne doit être exclu », mais que la politique « doit favoriser un débat serein autour du vivre ensemble », englobant la France et l’Europe. Chacun, peut-on lire dans un communiqué publié lundi par la Conférence des évêques, doit demeurer particulièrement vigilant à ce qui touche la dignité de la personne humaine quelles que soient ses origines.
Pour l’archevêque de Bordeaux, une réflexion sur le rôle et le fonctionnement du politique s’impose. « Dans la période qui s’ouvre, nous devons tous faire appel à l’intelligence plutôt qu’à l’instinct, au discernement plutôt qu’à la seule spontanéité, à la sérénité plutôt qu’à la peur.
L’archevêque de Paris monte au front
Un peu plus tôt dans la journée, le cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris, s’était déjà élevé contre la reprise par Jean-Marie Le Pen dimanche d’une expression du pape. De son QG de campagne, Jean-Marie Le Pen avait lancé dimanche à l’adresse des Français « n’ayez pas peur », les invitant à « entrer dans l’espérance », des expressions tirées de la Bible souvent citées par Jean Paul II.
Dans sa réaction, Mgr Lustiger relève que « l’Eglise et les chrétiens ne peuvent accepter que l’on détourne de leur signification les symboles et les convictions religieuses au service de la polémique électorale ». (apic/ag/com/pr)
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