Boston: Pour le cardinal Law, la pédophilie est une pathologie psychologique
Boston, 9 mai 2002 (APIC) Le cardinal Bernard Law, a déclaré devant un tribunal à Boston que la pédophilie était pour lui une pathologie psychologique. L’archevêque de Boston, qui a protégé pendant des années deux prêtres pédophiles, témoignait dans le cadre d’une de ces affaires. Un prêtre du Massachusetts, qui clame son innocence, vient d’être écroué pour le viol d’un enfant de choeur entre 1990 et 1992.
L’archevêque Law, répondant à une question de l’avocat de victimes, a affirmé que pour lui, au moment des faits en 1984, la pédophilie était « une pathologie psychologique, comme une maladie ». Il est reproché au cardinal d’avoir simplement déplacé les prêtres coupables au lieu de leur retirer leur ministère. Dans sa déposition, Mgr Law a déclaré qu’il avait agi ainsi après avoir demandé conseil à des médecins et à des collaborateurs. Il ne se rappelle pas avoir reçu des avertissements de la part de gens d’Eglise ou de proches des victimes au sujet des agissements du prêtre incriminé.
Deux prêtres de son archidiocèse sont actuellement entre les mains de la justice pour de graves affaires de pédophilie. L’un d’eux, John Geoghan, 66 ans, a été condamné en février à 10 ans de prison pour s’être livré à des attouchements sur un petit garçon de dix ans. C’est en liaison avec l’affaire de ce prêtre défroqué que le cardinal a été appelé à témoigner sous serment mercredi à Boston.
Le deuxième, Paul Shanley, 71 ans, arrêté la semaine dernière en Californie pour viols, défendait publiquement les relations sexuelles enfants-adultes, les estimant inoffensives.
Une nouvelle affaire rebondit
Par ailleurs, un prêtre ayant exercé dans la région de Boston a plaidé son innocence mercredi, alors qu’il est accusé d’avoir violé une cinquantaine de fois un enfant de choeur alors âgé d’une dizaine d’années, a indiqué un porte-parole du procureur d’Haverhill dans le Massachusetts. Ronald Paquin, 59 ans, a été arrêté mardi à son domicile, à Malden et écroué dans la prison locale. Les faits reprochés remontent entre 1990 et 1992. Le porte- parole du procureur a précisé qu’une douzaine de personnes étaient venues dénoncer des abus sexuels de cet homme contre des enfants, remontant aux années 70. (apic/ag/bb)
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