Fatiguée d’être « diabolisée » par l’Amérique après le 11 septembre
Riyadh, 22 août 2002 (APIC) Alternative au coca et au pepsi-cola, victimes du boycott des produits américains, le « coca islamique » iranien Zamzam fait un tabac en Arabie Saoudite. Portant le nom d’une source sacrée, appelée aussi puits d’Ismaël, située près de la pierre de la Ka’ba à La Mecque, la boisson en provenance d’Iran est devenue un must dans le Royaume wahhabite qui s’estime « diabolisé » par l’Amérique après le 11 septembre.
Le distributeur saoudien, Al-Majarah Foodstuffs Establishment, a déclaré avoir importé 4 millions de bouteilles de 1L la semaine passée, mais que la demande a été si forte qu’il en a déjà commandé plusieurs millions supplémentaires. « La campagne de boycottage des produits américains et la bonne qualité du Cola Zamzam nous ont permis d’excellentes ventes, » a déclaré le directeur général d’Al-Majarah, Firas Khawaja
Les Saoudiens sont actuellement très en colère contre les Etats- Unis en raison de ce qu’ils considèrent comme un soutien aveugle à Israël et à l’oppression des Palestiniens. Selon l’agence Reuters, les exportations américaines en direction de l’Arabie Saoudite ont reculé de plus de 40% durant les trois premiers mois de 2002. Selon la BBC, les investisseurs saoudiens aux Etats-Unis craignent pour la sécurité de leur argent dans ce pays où des milieux proches du gouvernement Bush laissent entendre que les financiers du terrorisme islamique se trouvent en Arabie Saoudite.
Des financiers saoudiens méfiants retirent leurs investissements aux Etats-Unis
Les financiers saoudiens auraient déjà retiré des dizaines de milliards de dollars des Etats-Unis et le chiffre de 200 milliards (sur quelque 800 milliards de placements saoudiens aux USA) est avancé par un analyste cité par le quotidien Financial Times.
Les milieux d’affaires saoudiens ont très mal réagi à l’annonce des plaintes pour dommages et intérêts déposées par les avocats de victimes des attentats du 11 septembre pour un montant de. 1’000 milliards de dollars. 15 des 19 terroristes qui ont détourné des avions dans le ciel américain le 11 septembre sont des Saoudiens.
Ces plaintes visant des organisations caritatives et des banques saoudiennes ont provoqué la fuite de capitaux saoudiens et leur transfert vers des places financières européennes, selon le journal économique londonien. Certains à Riyadh ont parlé de « chantage » et de tentatives « d’extorsion de fonds saoudiens. » « Les gens n’ont plus confiance dans l’économie des Etats-Unis et dans leur politique étrangère », constate pour sa part Bishr Bakheet, un consultant saoudien dans la capitale Riyadh. (apic/bbc/ft/be)
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