Les hommes impliqués « devraient être punis »
Islamabad, 29 août 2002 (APIC) La Cour fédérale de la charia du Pakistan, la plus haute instance juridique pour la loi islamique, a déclaré qu’une femme ayant commis l’adultère sous la contrainte subit « une forme de viol » et ne doit donc par être lapidée. L’homme qui force une la femme à commettre l’adultère « devrait être puni autant par la charia que par la justice pénale », précise encore le jugement rendu public le 21 août.
La Cour fédérale de la charia a reconnu qu’un « adultère forcé constitue une forme de viol pour lequel l’homme impliqué devrait être puni et non la femme. Les femmes forcées à commettre un adultère ne devraient plus passer ni devant un tribunal de la charia, ni devant un tribunal pénal ».
Délibérant sur le jugement en appel de Zafran Bibi, une femme que le tribunal de la ville de Kohat avait condamnée à mort par lapidation, la Cour fédérale de la charia également décréter qu’une grossesse, sans autre preuve évidente d’adultère, ne constitue pas une raison suffisante de châtiment. « Aucune femme ne devrait être châtiée pour sa participation à un acte commis sous la contrainte. Toutes les précautions doivent être prises afin qu’aucune personne innocente ne puisse être punie », précise le document.
Les associations féminines ont toujours dénoncé le fait que la loi sur l’adultère dans ce pays favorisait largement les hommes, et rendait « pratiquement impossible aux femmes la recherche d’une justice équitable à ce sujet ». (apic/org/cm)
webmaster@kath.ch
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/pakistan-les-femmes-contraintes-a-l-adultere-ne-seront-plus-lapidees/