Rome: Messe de départ du commandant de la garde suisse pontificale
Rome, 25 octobre 2002 (APIC) Mgr John P. Foley a rendu hommage jeudi à la mission effectuée par le commandant du corps de la garde suisse pontificale, le colonel Pius Segmüller. Le président du Conseil pontifical des communications sociales présidait la messe de départ du commandant actuel dans la chapelle de la caserne, au sein du Vatican. Aucun nom ne circule pour l’instant pour sa succession.
Le colonel Segmüller s’apprête à quitter le Vatican, le 31 octobre, pour prendre le commandement de la police du canton de Lucerne, en Suisse. Mgr John Foley a tenu à le remercier pour avoir « conduit la garde suisse d’une crise profonde à une période de renouvellement et de service glorieux ».
Le commandant actuel est en effet arrivé à la garde en juillet 1998, pour succéder au colonel Aloys Estermann, assassiné avec sa femme au mois de mai de la même année.
Soulignant que le colonel Segmüller « a été un instrument de Dieu » dans le rétablissement de la garde après cet événement « tragique », le prélat des Etats-Unis l’a particulièrement remercié pour le travail effectué au cours du grand Jubilé de l’an 2000, et des cérémonies de canonisations de Padre Pio et de Josemaria Escriva de Balaguer, les deux plus importantes de son mandat.
Mgr Foley a ensuite rendu hommage à tous les gardes suisses dont il a pu admirer, au cours de ses 18 années passées à Rome, « la grande qualité, la gentillesse et l’esprit de service ». « Vous êtes non seulement des ambassadeurs du pape et du Vatican, a-t-il lancé à la centaine de jeunes gens engagés pour un minimum de deux ans, mais aussi de l’Eglise catholique et du Seigneur ».
Chefs d’Etats jaloux
En conclusion, le président du Conseil pontifical pour les communications sociales a souligné l’impression que font les gardes aux chefs de gouvernements qui viennent visiter le Vatican. « Je pense qu’ils sont aussi parfois un peu jaloux », a-t-il précisé.
Quittant la garde suisse pontificale pour des raisons personnelles, le commandant Segmüller laisse une place vide après quatre années de « bons et loyaux » services. Ce colonel de l’Etat-Major de l’armée suisse a lui-même pris la décision de quitter son poste. Il avait confié à I’APIC, au moment de l’annonce officielle de son départ, avoir rempli sa mission, qualifiée de difficile au Vatican après le choc créé au sein de la garde par l’assassinat de son prédécesseur et de sa femme.
Le prochain commandant devrait être choisi parmi les officiers de l’armée suisse. C’est la secrétairerie d’Etat du Vatican qui est chargée de cette nomination au sujet de laquelle aucune information n’a encore été donnée.
Lors de la nomination du commandant Segmüller, la nonciature, à Berne, avait fait expliquer, qu’une liste de propositions des candidatures est préalablement envoyée à Rome, en collaboration avec la Conférence des évêques suisses (CES). Il appartient ensuite au pape de nommer le nouveau commandant. La nonciature avait en outre confirmé l’absence de consultation avec le gouvernement suisse pour ces nominations. (apic/imedia/pr)
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