Suisse: Nomination du nouveau commandant à la Garde suisse pontificale
Rome, 10 novembre 2002 (APIC) C’est finalement le numéro deux des gardes suisses, le lieutenant Elmar Theodor Mäder, qui succède au colonel Pius Segmüller à la tête de la garde suisse pontificale. C’est ce que le Saint- Siège a annoncé dans un communiqué publié le 9 novembre.
Elmar Theodor Mäder est né le 28 juillet 1963 à Henau dans le canton de St Gall. Il est marié avec Thérèse Blöchlinger et a trois enfants. Il a fréquenté l’école supérieure d’économie et de science de St Gall, ainsi que la Faculté de droit de à l’Université de Fribourg. Il a été greffier dans un tribunal, employé dans une société fiduciaire et conseiller fiscal, précise sa biographie fournie par le Vatican. Il avait été nommé vice- commandant de la Garde Suisse le 2 juin 1998.
« Il n’y a pas besoin de grands changements dans le corps des gardes », a affirmé Elmar Theodor Mäder au quotidien italien « Corriere della Sera » du 10 novembre. « Mais pour le recrutement, nous devons insister sur la formation et l’instruction, afin d’inciter les jeunes à rester avec nous au moins une année de plus ». Pour le moment, le contrat dure au moins deux ans. Le nouveau commandant pense déjà au grand rendez-vous de 2006 lorsque la Garde suisse pontificale, fondée par Jules II, fêtera son 500ème anniversaire. « Un événement qui sera fêté comme il se doit ».
Le colonel Pius Segmüller a quitté la garde suisse pontificale à la fin du mois d’octobre après quatre ans de service au Vatican. Il est rentré en Suisse, où il a été nommé chef de la police municipale de Lucerne. Le commandant Segmüller avait pris le commandement de la Garde Suisse en mai 1998, en pleine crise. Son prédécesseur, le commandant Alois Estermann, et son épouse, Gladys Romero, venaient d’être assassinés dans leur appartement par un jeune Garde, le caporal Cedric Tornay, qui s’était ensuite donné la mort, selon la version officielle fournie par le Vatican, contestée par la famille du jeune homme.
Catholique, grand et irréprochable
La Garde suisse, seul corps armé du Vatican, a été créé en 1506 par Jules II avec l’engagement de 150 soldats suisses commandés par Kaspar von Silenen, du canton d’Uri. Elle compte aujourd’hui 100 gardes. Son commandant doit être un officier de l’armée suisse et, comme tous les membres de ce corps, être de confession « catholique romaine », avoir une « réputation irréprochable » et être de grande taille.
Les hallebardiers de la Garde suisse sont engagés par contrat pour une durée minimum de deux ans, avec une solde de 1’049 euros par mois, exemptée d’impôts. Mais ils doivent impérativement être célibataires, avoir moins de 30 ans, et il leur est interdit de dormir hors du Vatican, où ils sont logés dans des dortoirs. Pour ces raisons, peu d’entre eux – un sur cinq – renouvellent leur contrat, avait reconnu le colonel Segmüller.
Elmar Mäder nouveau Commandant de la Garde suisse du Vatican
Message de félicitations des évêques suisses
La Conférence des évêques suisses (CES) a adressé, le 10 novembre, un message de félicitations au nouveau commandant Elmar Theodor Mäder. Les évêques ont émis le souhait « que la Garde Suisse continue avec l’efficacité qu’on lui connaît son éminent service d’Eglise ». (apic/imedia/ag/bb)
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