Méthodes en catéchèse: quelles options? (140789)

La revue internationale « Lumen Vitae » fait le point

Bruxelles, 14juillet(APIC/CIP) Le renouveau de la catéchèse actuelle est

incontestable. Il est particulièrement visible sur le plan des méthodes pédagogiques. Mais quelles options privilégier? La revue « Lumen Vitae » consacre son dernier numéro trimestriel à faire le point.

« On sacrifie le contenu au profit des méthodes! », laissait entendre il y

a six ans le cardinal Ratzinger dans sa mise en cause de la catéchèse. Emilio Alberich (Italie) s’inscrit en faux contre cette accusation. Le renouveau pédagogique a atteint des points de non-retour: entre autres l’attention à l’expérience, au groupe, au langage, au sujet.

Pour l’Amérique latine aussi, Roberto Viola (Uruguay) insiste sur l’importance des méthodes. Surtout si l’objectif est d’éduquer des chrétiens,

d’en faire des acteurs de leur histoire en faisant couler le sang de

l’Evangile dans leurs propres veines culturelles.

Distinguer contenu et méthode, sur le terrain, c’est impossible, affirme

pour sa part Ulrich Hemel (Allemagne). Des expériences et des contextes

rencontrés en pays de langue allemande, il retient: « Communiquer la foi aujourd’hui demande de se rendre compte des transformations en cours ».

Expériences

Après plusieurs réflexions fondamentales, la revue propose cinq approches méthodologiques différentes: deux françaises et trois belges. Anne-Marie Aitken et Hélène Daccord font le tour des documents catéchétiques qui

se sont multipliés à la suite du « Texte de référence » de l’épiscopat français. Ce qui permet de situer les acquis, les richesses et les limites.

De l’enfance à l’adolescence, les possibilités psychologiques mettent du

temps à évoluer. Comment en tenir compte pour que le langage religieux, en

particulier biblique, n’en fasse pas les frais? Claude et Jacqueline Lagarde proposent cinq étapes: la mémoire d’images, la pensée en herbe, l’esprit

critique, le double sens, l’appropriation. Danielle Yannart s’est inspirée

de cette proposition française pour le cours de religion dans les écoles

primaires du Hainaut. Avec un recul critique, elle insiste sur deux pôles:

une pédagogie de la parole de foi; une mémoire chrétienne enracinée dans la

Bible.

Dans le diocièse belge de Namur, une autre recherche a été entreprise

par le groupe Effata, qui présente, pour l’école primaire, une démarche en

quatre étapes: ouvrir l’enfant à la présence de Dieu, l’accompagner, puis

l’entraîner, enfin le focaliser sur Jésus-Christ.

Enfin, Jean-Marie Virlet, inspecteur diocésain du Hainaut, relève plusieurs point importants pour le cours de religion dans l’enseignement professionnel: privilégier la relation, initier au symbole, donner une image

du Dieu de Jésus-Christ, mettre en valeur une foi qui se justifie dans la

pratique.

La revue propose finalement une chronique, signée Albert Stevens. Elle

est consacrée au Père Ferdinant Verbiest, missionnaire jésuite belge en

Chine, mort il y a 300 ans. (apic/cip/pr)

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