Paris: La «conteuse» Madonna inspiré par une sagesse «kabbaliste» plutôt atypique

Sagesse millénaire ou Nouvel Age ?

Paris, 16 septembre 2003 (Apic) Le nouveau livre de Madonna, « Les roses anglaises », est un conte pour enfants tout ce qu’il y a de plus moralement correct. D’autant plus que la « reine de la pop » le présente comme inspiré par la kabbale, une tradition juive vieille de 4’000 ans. Reste que la kabbale en question, très en vogue dans les milieux du show bizness, est plutôt colorée Nouvel Age.

Traduit en 30 langues et publié dans 100 pays, le nouveau livre de la star dévoile au public une mère de famille soucieuse du développement moral de ses enfants. « Je n’écris pas pour être plus riche mais pour partager avec les enfants comme avec les adultes des leçons de sagesse que j’ai découvertes », a expliqué la chanteuse.

Les leçons de sagesse en question, se revendiquant de la tradition kabbaliste, sont à la mode ces derniers temps dans les milieux du show bizness aux Etats-Unis. Madonna et son mari, Guy Ritchie, ne sont pas les seuls à s’initier à ce judaïsme ésotérique, basé sur une lecture numérologique de la bible hébraïque. David Gilmour, guitariste des « Pink Floyd », Mick Jagger, Elisabeth Taylor ou encore Naomi Campbell s’y sont également mis.

Cette variante de la kabbale doit son succès à un programme « spirituel » particulièrement attrayant. Il promet à ses adeptes, en plus des incontournables « protection contre les énergies négatives » et « développement de la pensée positive », la « prise de conscience de pouvoir rajeunir tous les sept ans ». Ces promesses n’ont en fait pas grand chose avoir avec la tradition kabbaliste, telle qu’elle est pratiquée depuis des millénaires, rappelle le quotidien britannique « The Observer ».

La kabbale est ainsi devenue une marque de produit cosmétique et une eau minérale qui assure « des siècles de sagesse à chaque goutte ». Il y a actuellement une cinquantaine de centres de cette kabbale Nouvel Age à travers le monde. Madonna a d’ailleurs contribué à une bonne part du financement de celui de Londres, ouvert cette année, et qui a coûté plus de 3 millions de livres sterling. (apic/observer/ag/sh)

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