Le 1er novembre, l’Eglise catholique fête la Toussaint, fête de tous les saints
Bruxelles, 30 octobre 2003 (Apic) En cette veille de la fête de la Toussaint, nombre de jeunes se préparent à participer au folklore entourant l’antique fête celte d’Halloween.
Parler de la mort n’est pas chose facile, car le sujet fait peur, écrivent les évêques belges à l’occasion du 1er novembre. Qui évoquent en outre les origines de cette fête par un peu d’histoire.
A côté de son aspect commercial, l’actuel engouement pour Halloween semble vouloir aider nos enfants à apprivoiser pareille peur. Il ne faudrait cependant pas que Jack la citrouille efface de la mémoire des générations montantes le visage des saints et le souvenir des défunts. La fête de la Toussaint et le jour de prière pour les défunts ont pour ces adultes en devenir une grande valeur pédagogique: ces journées leur enseignent tout d’abord qu’ils sont mortels et leur rappelle ensuite que tout homme – du plus petit au plus âgé – est appelé à devenir un saint. à sa manière.
Les évêques de Belgique rappellent le sens de la Toussaint et des célébrations contiguës. Le 1er novembre, l’Eglise catholique fête la Toussaint. Comme sont nom l’indique, il s’agit de la fête de tous les saints. En rappelant l’origine lointaine de cette fête, les évêques de Belgique entendent également revenir sur les notions de saint et de sainteté et les coutumes liées au 2 novembre et ses « longs défilés au cimetière » mais aussi le folklore d’Halloween, qui a envahi les vitrines de magasins depuis quelques années. Autant de traditions qui, pour les évêques belges, ont une grande valeur pédagogique.
Un peu d’histoire
L’origine de la Toussaint est la dédicace par le pape Boniface IV en 607 de l’antique temple romain du Panthéon, consacré comme l’indique son nom grec, à tous les dieux. La pratique de Eglise des premiers siècles consistait en effet à transformer les temples païens en lieux de culte chrétien: c’est ainsi qu’un temple consacré à « tous les dieux » devient une Eglise dédiée à « tous les saints ».
A partir de 731, sous le pontificat de Grégoire II, la fête de tous les saints est célébrée chaque année à Rome. Un bon siècle plus tard, cet usage pénètre dans nos contrées.
Pas des « Superman »
« La sainteté chrétienne n’est pas synonyme de perfection humaine: les saints ne sont pas d’éternels et ennuyeux premiers de classe en religion », écrivent les évêques. Qui précisent que « la sainteté est le signe de l’oeuvre de l’Esprit « Saint » dans une vie humaine ».
A côté des saints connus et inscrits au calendrier de Eglise, il existe bien plus de saints anonymes. Bref, poursuivent les évêques belges, le culte des saints ne fait pas honneur à des « supermen » et à des « superwomen » plus admirables qu’imitables.
Chrysanthèmes
Le 2 novembre, l’Eglise catholique prie pour tous les défunts. Ce jour donne chaque année lieu à de longs défilés au cimetière, aux cours desquels les familles portent des gerbes de chrysanthèmes, notamment, à leurs chers disparus.
La conviction que les vivants ont à prier pour les morts s’est établie dès les premiers temps du christianisme. Quant à l’idée de consacrer une journée de prière pour les défunts dans le prolongement de la Toussaint, elle remonte au Haut Moyen Age, avant le Xème siècle).
La journée de prière pour les défunts a un triple objectif, rappellent les évêques de Belgique. Tout d’abord, elle rappelle que tous nos défunts ne meurent pas en « odeur de sainteté ». Après leur trépas, la plupart n’ont pas achevé leur périple spirituel. Ils comptent donc sur la prière des vivants pour les aider à pleinement contempler la lumière divine. Ensuite, par ce jour consacré aux défunts qui rassemble toutes les générations confondues, le calendrier chrétien rappelle à l’homme sa condition mortelle: la mort est l’ultime passage dans notre vie terrestre.
Enfin, pareille journée permet d’entourer plus particulièrement ceux « dont la vie a été mutilée par un deuil cruel ». (apic/com/pr)
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