Congo-Brazzaville: Le président de la FIDH dénonce les violations des droits de l’homme

« La justice n’existe pas pour les faibles »

Brazzaville, 23 novembre 2003 (Apic) Le président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), le Sénégalais Sidiki Kaba, a dénoncé les graves violations des droits de l’homme au Congo- Brazzavile. « Le Congo est plongé dans un cycle de violations massives des droits de l’homme », a-t-il commenté au cours d’une conférence de presse donnée au siége de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH).

Les principales observations du président de la FIDH mettent en évidence l’impunité, les déficits démocratiques et la mauvaise gouvernance qui entraînent les violations des droits de la personne au Congo. Selon Sidiki Kaba, « les assassinats et les viols sont monnaie courante; la justice n’existe que pour les faibles ».

Selon lui, les déficits démocratiques s’expliquent par « d’importants blocages liés au manque de liberté d’expression ». L’opposition, par exemple, est gênée par le pouvoir en place qui ne lui accorde pas l’accès aux médias d’Etat pour s’exprimer. La presse est, quant à elle, victime de censure.

Abordant l’affaire des 353 disparus au débarcadère de Brazzaville, de retour de Kinshasa où ils s’étaient réfugiés pendant la guerre de 1998, le président de la FIDH a accusé les autorités congolaises d’avoir « planifié l’élimination systématique de ces Congolais, sous prétexte qu’ils étaient originaires de la région du Pool (région où se sont déroulés les combats entre rebelles et soldats du gouvernement).

Il a cependant

Réagissant aux propos du président de la FIDH, le ministre de la Communication, Alain Akouala, parle de « tentative de subversion et de déstabilisation. Nous refusons cette tentative de culpabilisation de notre pays, et la presse est extrêmement libre », a martelé le ministre de la Communication.

Rome: Le Père Gutierrez lance son « cours intensif » à l’Université Angelicum

L’option pour les pauvres? Un choix enraciné dans Vatican II

Rome, 23 novembre 2003 (Apic) Le choix pour les pauvres fait partie intégrante du Concile Vatican II, même si pour plusieurs raisons, il n’est pas apparu pas comme l’une des options prioritaires du Concile, a déclaré Gustavo Gutierrez, théologien péruvien.

Le père de la « théologie de la libération », a ouvert en ces termes son « cours intensif » pour la Faculté de Théologie, commencé la semaine passée à l’Université Pontificale Angelicum de Rome. Le cours se poursuivra pendant les trois prochaines semaines.

Durant la première leçon, suivie par environ 40 élèves (religieux, religieuses et laïcs), il a expliqué que le cours sera développé suivant trois thématiques: approfondir la signification de l’option pour les pauvres; la mettre en rapport avec le thème de la spiritualité liée à la théologie de la libération; aborder le thème de la mémoire et mettre en évidence ce que signifie faire nôtre la « mémoire de Dieu ».

En ce qui concerne la naissance du choix pour la pauvres, le Père Gutierrez est revenu au Concile Vatican II, en faisant remarquer que le Concile a entendu très clairement répondre aux défis de l’évangélisation dans le monde moderne et pour le monde chrétien. L’engagement en faveur de l’Eglise des pauvres est en revanche exprimé avec moins d’évidence. (apic/vd/pr)

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