« Le christianisme ne se sent pas étranger au monde »
Rome, 6 janvier 2004 (Apic) « Nous regardons le monde avec une immense sympathie. Si le monde se sent étranger au christianisme, le christianisme ne se sent pas étranger au monde ». Tels sont les mots de Paul VI que Jean Paul II a repris lors de l’Angélus du mardi 6 janvier 2004, jour de fête de l’épiphanie.
« La mission du christianisme au coeur de l’humanité est une mission d’amitié, de compréhension, d’encouragement, de promotion, d’élévation: une mission de salut, en fait », a continué Jean Paul II, explicitant les « paroles mémorables » du pape Montini lors de son pèlerinage historique en Terre Sainte. Il y a exactement quarante ans, le pape Paul VI se rendait à la basilique de la Nativité de Bethléem, inaugurant le premier des voyages pontificaux.
« L’étoile qui conduit les mages au Christ, rappelle le riche symbole de la lumière, très présent à Noël (.) Et dans ce lieu qui a vu naître le prince de la paix, Paul VI a exhorté les responsables des nations à une collaboration toujours plus étroite pour ’instaurer la paix dans la vérité, la justice, la liberté et l’amour fraternel’. Je fais ces paroles du serviteur de Dieu Paul VI miennes, tandis que j’invoque l’intercession de Marie la très sainte, étoile de l’humanité en pèlerinage dans le temps », a expliqué Jean Paul II d’une voix claire et assurée.
Confiant « chaque homme » et « le monde » à Marie, pour « un progrès sur la voie de la justice et de la paix », le pape a béni et encouragé de sa main les nombreux pèlerins présents sur la place. Il s’est adressé à ses « frères et soeurs des Eglises orientales », qui conformément au calendrier julien célèbrent en ces jours la sainte fête de Noël, les assurant de sa prière.
Cortège folklorique « Vive la Sorcière »
Après un mot en polonais, le souverain pontife s’est enfin adressé aux participants du traditionnel cortège folklorique « Vive la Sorcière », venu cette année de la ville d’Anagni. Cette initiative organisée par l’ »Association Europe Famille », remonte à 1985, quand l’épiphanie a été réinsérée en tant que jour de fête dans le calendrier civil. Le cortège haut en couleurs composé de personnages déguisés, vient chaque année d’une région différente. Il a pour habitude de traverser Rome le 6 janvier. Conformément à la tradition, il a remis de nombreux cadeaux riches en symboles au souverain pontife. Parmi eux figurent un bas-relief en céramique, une toile peinte à l’huile représentant une Madonne à l’enfant, ainsi qu’une croix de Saint Thomas d’Aquin en or massif.
La foule assemblée autour de la crèche a salué le pape qui est apparu en forme à sa fenêtre d’où tombait l’étole solennelle rouge et or marquée du blason pontifical. Jean Paul II ne consacrera pas cette année les évêques récemment nominés, ni ne baptisera de petits enfants comme il se fait habituellement tous les ans début janvier. (apic/imedia/bb)
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