Lourdes, Paray-le-Monial, Einsiedeln ou Taizé sont connus de chacun. Il est d’autres lieux, en Suisse romande, où les croyants et les chercheurs de sens peuvent vivre des jours de silence, de paix et de contemplation. Chaque semaine, notre collaborateur Paul Jubin présente un de ces endroits où l’on s’approche de la Source. Il nous fait rencontrer aujourd’hui les carmélites du Pâquier, au pied du Moléson, montagne emblématique de la Gruyère.

A la découverte des lieux de prière et de ressourcement en Suisse romande (VII)

Joie et paix au Carmel du Pâquier

24 moniales dont l’âge se situe entre 24 et 95 ans vivent au Carmel du Pâquier, en Gruyère. Rien ne sent le moisi ou l’amertume dans cette communauté. Chaque Soeur respire la paix et rayonne de joie intérieure ! Chacune, en réponse à l’appel de Dieu, a choisi librement cette vie de prière dans le silence, la solitude et la vie fraternelle. « La clôture nous permet de prendre du recul par rapport au monde et ainsi de mieux le porter dans la prière, souligne Soeur Elisabeth, la prieure. La paix, nous l’apprenons en payant de nous-mêmes dans la vie fraternelle de chaque jour, en vivant le pardon, le partage, la réconciliation entre nous. Une piste pour risquer la paix dans le monde ! »

Pour aller au Carmel, niché au pied du Moléson, empruntez le chemin alpestre quittant Le Pâquier. Le couvent fait face au château de Gruyères ! C’est le premier Carmel de Suisse. Au moment de sa fondation en 1921, il était situé à Lully, dans la Broye. Il fut transféré, en 1936 au Pâquier, dans un lieu plus propice au silence et à la vie érémitique. Par la suite, un autre Carmel fut fondé à Locarno, puis un troisième en 1980 à Develier, dans le Jura.

Vivre dans la solitude et le silence s’avère exigeant ! Pourtant, la solitude des moniales n’est pas un vide, une absence. Elle est habitée par Dieu, l’Ami parfait. Le silence favorise la vie d’oraison, en vue de l’union à Dieu. Mais des temps de vie communautaire et de détente assurent l’équilibre humain indispensable. Le dernier Concile a invité à revenir à l’essentiel. Un soin particulier est désormais accordé à la beauté de la liturgie, avec l’introduction du chant polyphonique. Aussi ne faut-il pas s’étonner si le Carmel attire les jeunes. Actuellement, une postulante, une novice et deux professes temporaires vivent un temps d’étude, de formation, de vérification de la vocation, avant de s’engager définitivement. Et deux autres jeunes s’apprêtent à faire un stage.

Des laïcs de plus en plus nombreux sont en relation avec le monastère. Une petite hôtellerie accueille les retraitants pour des séjours allant de 2 à 10 jours. Ceux-ci viennent de toute la Suisse et parfois même de France ou de Belgique. Tous éprouvent le besoin de se ressourcer, de sortir de la vie stressante pour retrouver le calme, le silence et le soutien d’une communauté de prière. La beauté du cadre et la qualité du silence dans lequel est situé le monastère favorisent la prière des hôtes.

La chapelle est ouverte à tous. Nombreux sont ceux qui aiment partager la vie liturgique des moniales et participer à l’Eucharistie quotidienne. Un groupe de « Pèlerins du Carmel », également ouvert à tous, se retrouve régulièrement, pour approfondir la Parole de Dieu et la spiritualité du Carmel. Au Pâquier, les jeunes viennent nombreux, chercher des points de repère, un lieu de confiance et d’amour fraternel. Le Carmel ? Un lieu où la joie est toujours jeune ! Paul Jubin

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