Italie: Les religieuses sont célibataires par choix et non par déception amoureuse
Rome, 16 février 2004 (Apic) A l’occasion de la Saint Valentin, la fête des amoureux, les religieuses comboniennes italiennes ont voulu faire passer ce message: les religieuses sont célibataires par choix et non par déception amoureuse! Décidément très créatives, elles ont décidé de consacrer sur leur site internet www.femmis.org un reportage aux amoureux et aux fiancés que certaines d’entre elles ont connus avant qu’elles ne choisissent la vie consacrée.
Profitant de l’engouement médiatique et commercial pour la fête des amoureux et des couples, « Femmis.org », le site internet destiné à la Vie consacrée, pose carrément la question: où sont « les fiancés » des religieuses? L’occasion pour les religieuses de démystifier le mythe selon lequel les soeurs sont célibataires non pas par choix mais à la suite d’une déception sentimentale.
« Dans le cas des religieuses – peut-on lire – certains, dans le passé, considéraient leur choix comme étant le résultat d’une déception ou d’un absence d’opportunité. Ainsi, même si aujourd’hui ces préjugés ne sont plus aussi enracinés, il est bon d’examiner brièvement cet argument ».
« Avant de devenir religieuse, avais-tu un fiancé? »
Et l’argument est abordé par quelques religieuses qui doivent répondre à la question très précise: « Avant de devenir religieuse, avais-tu un fiancé? ». La réponse de toutes les soeurs interpellées est un « oui » sonore. Et même les plus âgées sont précises. Soeur Fedele raconte: « Il m’a attendue jusqu’à ma profession religieuse; ensuite, quand je suis partie pour la mission au Moyen-Orient, il s’est marié. Après plus de 25 ans, j’ai rencontré sa première fille. Elle était missionnaire comme moi ».
Parmi les plus jeunes – raconte encore le reportage publié par « Femmis.org » – Soeur Maria Teresa, Mexicaine, biologiste, raconte spontanément son aventure. Elle travaillait dans le secteur de la recherche scientifique à l’UAM, Universidad Autonoma de Mexico. « Avec son fiancé, un Japonais, lui aussi titulaire d’un diplôme de maîtrise, ils avaient déjà fixé la date du mariage à la cathédrale, l’appartement était meublé, mais alors que personne ne s’y attendait, elle a pris l’autobus et s’est présentée à une communauté de missionnaires. Les parents voulaient l’emmener chez le psychologue. Elle avait finalement eu le courage de répondre à un appel qu’elle avait fait semblant de ne pas entendre pendant un certain temps. »
« Dieu nous a dit de nous aimer et non d’aller au couvent »
« Nous nous sommes aimés dès l’école primaire – confesse Soeur Anna – Portugaise et missionnaire au Soudan. Notre amour est né sur les bancs de l’école. Nous caressions mille rêves et nous faisions tant de programmes pour l’avenir. Moi je voulais beaucoup d’enfants et lui aussi. A vingt ans, quand j’ai décidé de devenir religieuse, Carlos me disait: Mais comment? Dieu nous a dit de nous aimer et non d’aller au couvent. »
Il faisait ses études de médecine, poursuit Soeur Anna, et durant les vacances, il venait s’asseoir près de chez moi et là il m’attendait. Je suis partie pour l’Afrique. « Il m’a attendue jusqu’à l’âge de 40 ans, espérant toujours qu’un jour je serai revenue. Nous nous sommes aimés tendrement et encore aujourd’hui je prie pour lui », peut-on lire dans la dernière édition de « Femmis », le service d’information missionnaire féminin basé à Vérone. (apic/femmis/vid/be)
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