Banditisme, paramilitaires et FARC montrés du doigt
Bogota, 2 mars 2004 (Apic) Au moins 1’819 enfants ont été enlevés en Colombe entre 1996 et avril 2003, indique un rapport de la Fondation Antonio Restrepo Barco, spécialisée en questions liées à l’enfance, dans une étude qui sera publiée sous le titre « Cicatrices de l’enlèvement ».
Selon cette fondation, la majorité des enlèvements sont l’oeuvre du banditisme organisé – vaste dénomination qui peut inclure les paramilitaire – et des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie). Dans ce dernier cas en particulier l’enlèvement a une double finalité: exercer des pressions sur l’Etat et trouver de nouvelles recrues à entraîner pour la lutte armée.
Selon l’étude, citée par l’agence de presse Adital, c’est au cours de l’année 2002 qu’a été enregistré le plus grand nombre d’enlèvements (384). Pendant les quatre premiers mois en 2003, au moins 86 mineurs ont disparu.
Au-delà de l’aspect quantitatif, selon les responsables de la Fondation, « les violations des droits de l’homme et l’enlèvement laissent de profondes cicatrices qui dans le cas des enfants sont durables et transmises aux générations successives ».
Malgré la gravité du phénomène, souligne enfin l’étude, on parle rarement de ces enlèvements qui concernent les enfants. L’attention de la presse étant davantage retenue par des cas particuliers d’enlèvements qui impliquent des étrangers ou des personnalités comme Ingrid Betancourt, ancienne candidate à la présidentielle et dirigeante des Verts, enlevée par les FARC en février 2002. (apic/misna/pr)
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