Les chiffres du tirage du Giornale del Popolo contestés
Lugano, 16 mars 2004 (Apic) Le climat s’envenime après les révélations du journal satirique tessinois « Il Diavolo », qui affirme dans sa dernière édition, que le « Giornale del Popolo » aurait « gonflé artificiellement » les chiffres de son tirage. L’ancien directeur Filippo Lombardi envisage de porter plainte contre le journal satirique. Ce scandale intervient peu après l’accord signé entre le diocèse de Lugano, principal actionnaire du quotidien tessinois « Giornale del Popolo » (GdP), et la Fondation pour le Corriere del Ticino pour sauver le Giornale del Popolo, en mauvaise posture financière.
Les « révélations » du journal satirique tessinois « Il Diavolo », qui affirme dans sa dernière édition, que le « Giornale del Popolo » aurait gonflé les chiffres de son tirage, ont été démenties par l’ancien directeur Filippo Lombardi, actuel conseiller aux Etats PDC tessinois, qui envisage de porter plainte contre le journal satirique, comme le rapporte le quotidien « La Liberté » dans son édition du 16 mars.
Le tirage du GdP aurait été gonflé de plus de 5’000 exemplaires (déclaré à la Remp, Recherches et études des médias publicitaires, organe de contrôle des tirages de la presse suisse) et ce, sous les précédentes directions du journal. Une enquête publique aurait été ouverte vendredi 12 mars.
Ces « révélations » affaiblissent encore le GdP, dont la survie était amorcés, après
l’accord signé entre le diocèse de Lugano, principal actionnaire du quotidien tessinois « Giornale del Popolo » (GdP), et la Fondation pour le Corriere del Ticino, mercredi 10 mars. Le même jour on apprenait la démission de l’ancien directeur du GdP en poste depuis 16 mois, Cesare Chiericati. Le climat s’envenime dans le paysage médiatique tessinois.
La voix du monde catholique au Tessin
L’accord avec le « Corriere del Ticino », (CdT), acquérant 49% des actions, et la constitution d’une nouvelle société destinée à garantir l’édition du GdP, avec un plan de redressement , semblait pourtant le dernier espoir de sauver le GdP, en lutte pour sa survie financière. Nous voulons, par cet accord, « garantir la pluralité médiatique au Tessin », affirmait le directeur du Corriere, Giancarlo Dillena dans un éditorial. C’était avant ces « révélations », qui touchent un journal qui, aux yeux du diocèse et de beaucoup de lecteurs, doit continuer à représenter la voix du monde catholique au Tessin.
Des éditos fielleux
Il faut replacer ces péripéties dans le cadre médiatique tessinois où deux journaux se livrent une guerre, le « Corriere del Ticino » et « La Regione Ticino », se battant sur le nombre de leurs tirages respectifs et s’envoyant des éditos fielleux.
Aujourd’hui 16 mars, dans le « Giornale del Popolo », Mgr Grampa répond dans un communiqué à la lettre des collaborateurs du journal du 11 mars, parue dans le GdP le lendemain. Il affirme comprendre leurs préoccupations, leur rappelle la création de la nouvelle société éditrice, suite aux pourparlers du 10 mars, précisant que pour l’instant, la société éditrice du GdP subsiste, avec son Conseil d’administration qui, bien que démissionnaire, reste en charge du journal. Et ce, jusqu’au moment où l’assemblée des actionnaires acceptera sa démission.
L’évêque de Lugano précise encore qu’il fait part aux responsables des deux sociétés de son désir d’informer les collaborateurs du journal et de les associer au déroulement des événements, « selon les compétences respectives », lorsque les décisions de principe seront prises et pour leur donner « les nécessaires réponses aux questions soulevées ». (apic/vb)
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