« Le sexe d’Allah » qualifié de « brûlot sacrilège »
Dakar, 28 mars 2004 (Apic) « Le sexe d’Allah », un livre jugé blasphématoire par les musulmans, a été interdit de vente par le ministre de l’Intérieur au Sénégal. Les islamistes du pays, regroupés au sein d’un collectif de dix sept associations, se sont félicités de la « sage décision » des autorités.
Début mars dernier, la coalition avait dénonce la vente, au Sénégal, du livre de la journaliste et écrivaine française Martine Gozlan. Le Collectif avait ainsi lancé « un appel solennel aux autorités de la République pour que jamais ces écrits maléfiques et provocateurs ne soient commercialisés sur le territoire du Sénégal ».
Publié aux éditions Grasset et Fasquelle (France), le livre de 196 pages, selon le quotidien sénégalais « L’Observateur », « est manifestement choquant pour les musulmans ». Il constitue pour eux, « une véritable insulte ». L’auteur, journaliste à l’hebdomadaire français « Marianne », y utilise « un langage cru et salace, digne de rebuter même un athée, à plus forte raison, plus d’un milliard de croyants en la religion du prophète Mohamed ». Il évoque, entre autres, la différence d’âge entre le prophète Mohamed et son épouse Aïcha, ainsi que de sa première épouse Khadija, âgée plus que lui d’une quarantaine d’année.
« Un ramassis de thèses maçonniques »
Dans son arrêté portant interdiction de la vente du livre au Sénégal, Macky Sall, ministre de l’Intérieur explique que son contenu est contre la culture et les valeurs religieuses du pays. Les associations islamiques du pays qui avaient également lancé un appel à la vigilance aux musulmans, au gouvernement, ont qualifié l’ouvrage de « brûlot sacrilège qui falsifie à dessein le message coranique et tente de jeter le discrédit sur le prophète Mohamed ». « A l’analyse, il s’est révélé n’être qu’un ramassis de thèses maçonniques », a souligné le communiqué des organisations islamiques, tout encourageant le ministre de l’Intérieur à maintenir « la même vigilance et la même rigueur pour que les suppôts de l’industrie du blasphème ne fassent jamais fortune au Sénégal ».
« L’écrivaine pro-sioniste Martine Gozlan qui, dans l’art du sacrilège est allée plus loin que Salman Rushdie, n’aura pas eu le loisir de compter le Sénégal parmi les maillons de la néo-croisade sournoisement organisée contre l’Islam », ont indiqué les organisations islamiques dans un communiqué de presse. Ajoutant: « Son anti-islamisme primaire n’aura pas eu l’heur de prospérer au Sénégal, une cinglante fin de non recevoir ayant été courageusement opposée à son ouvrage blasphématoire ». (apic/ibc/bb)
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