Tour d’horizon des festivités en terre africaine

Religion: Les musulmans célèbrent le 1434e anniversaire de la naissance de Mohamed

Dakar, 30 avril 2004 (Apic) Les musulmans célèbrent samedi 1er mai 2004, le 1434e anniversaire de la naissance du prophète Mohamed. Le prophète de l’islam naquit à la Mecque (Arabie saoudite) en 570.

Chaque année, à travers le monde entier, les musulmans célèbrent cet anniversaire. Une fête qui se veut de pardon et de retrouvailles. La date anniversaire de sa naissance fait partie des quatre fêtes religieuses les plus significatives chez les musulmans.

A Tombouctou, citée religieuse ancestrale au nord du Mali, fondée au XIe siècle, la nuit de la naissance du prophète, constituent une occasion de rassemblement des habitants dans les trois mosquées de la ville. Elle est caractérisée par des chants religieux à la gloire du prophète Mohamed, et par des lectures du coran, jusqu’à l’aube.

A Kairouan (Tunisie), une autre cité religieuse musulmane, la fête se prépare aussi. Considérée comme le bastion de l’islam en Afrique du nord et « porte-étendard de l’islam tolérant », la ville a été pendant longtemps le quatrième lieux saint de l’islam après La Mecque, Médine et Jérusalem.

Selon le quotidien tunisien, « La Presse », pendant des siècles, Kairouan a été un foyer religieux qui « illuminait les valeurs humaines propagées par le prophète Mohamed ». Depuis l’époque aghlabide (800-909), la ville a toujours réservé un accueil exceptionnel à la célébration de l’anniversaire de la naissance du prophète Mohamed.

Au Sénégal, pays majoritairement musulman, c’est la ville de Tivaoune, au nord de Dakar, qui sera le pôle d’attraction de la manifestation. Des millions de fidèles de la confrérie de tidjanes, la plus grande famille religieuse du pays, y convergent chaque année pour célébrer cette fête. (apic(ibc/pr)

Rome: Audience du pape aux membres de l’Académie pontificale des sciences sociales

Jean Paul II appelle à la solidarité entre les générations

Rome, 30 avril 2004 (Apic) Le pape Jean Paul II a invité les autorités publiques à se pencher sur le problème de la solidarité entre les générations, lors de l’audience accordées aux membres de l’Académie pontificale des sciences sociales le 30 avril 2004. Cette rencontre s’est déroulée dans le cadre de l’assemblée plénière de l’Académie pontificale, tenue à Rome du 29 avril au 3 mai.

« Chaque génération et chaque groupe social a un rôle à jouer » pour répondre aux défis de la société contemporaine, a déclaré le pape à la délégation de l’Académie dirigée par l’Américaine Mary Ann Glendon. Pour le pape, « une attention spéciale doit être donnée aux compétences respectives de l’Etat et de la famille dans la construction d’une solidarité effective entre les générations ».

« Dans le plein respect du principe de subsidiarité, les autorités publiques doivent reconnaître les effets de l’individualisme qui – comme vos études l’ont déjà montré – peuvent sérieusement affecter les relations entre les différentes générations », a encore lancé Jean Paul II aux membres de l’Académie qui fêtent ses dix ans d’existence.

« Nous avons une responsabilité particulière non seulement envers ceux à qui nous avons donné la vie, mais aussi envers ceux dont nous avons reçu ce don », a expliqué le pape, faisant référence aux personnes âgées dont la situation est « souvent précaire » et dont le nombre augmente. Insistant sur l’attention spéciale devant être donnée à cette tranche de la population dont les conditions physiques et matérielles sont souvent mauvaises, le pape a également mis en avant l’inversion de la pyramide des âges.

Jean Paul II a alors rappelé « l’irremplaçable » rôle de la famille, « origine et fondation de la société humaine », dans la construction d’une solidarité intergénérationnelle. « Il n’y a pas d’âge où l’on cesse d’être père, mère, fils ou fille ».

Pour le pape, la solidarité qui s’enracinait autrefois dans le lien solide et durable du mariage se transmettait aux enfants. Désormais le mariage, plus instable, est souvent « perçu comme un simple contrat ». Les enfants sont considérés comme « des objets parmi d’autres », et c’est pourquoi les relations entre les générations sont en proie aux changements.

Pour une meilleure appréciation du besoin de solidarité

Expliquant que le thème choisi pour l’étude menée par les membres de l’Académie longtemps dirigée par Edmond Malinvaud était « étroitement en lien avec celui de la mondialisation », Jean Paul II a espéré qu’elle aboutisse à une « meilleure appréciation du besoin de solidarité qui traverse les générations et unit les individus et les groupes », en soulignant l’importance de cette solidarité dans la construction « de saines sociétés humaines ».

« J’ai confiance dans le fait que votre recherche soit une contribution valable au développement de l’enseignement social de l’Eglise », a-t-il également affirmé.

La dixième session plénière de l’Académie pontificale des sciences sociales créée en 1994 se tient au Vatican. Dans son discours adressé au pape lors de l’audience du 30 avril, Mary Ann Glendon, nommée en mars 2004 à la tête de l’Académie pontificale, a rappelé les objectifs d’une telle académie: « S’occuper des réalités humaines avec l’objectif de trouver des solutions fondées sur la justice sociale aux problèmes concrets des gens ». Elle en a également précisé les quatre domaines d’étude, soit « le changement du monde du travail, les risques et les opportunités présentées par la mondialisation, les dilemmes de la démocratie, et la solidarité intergénérationnelle », ce dernier étant mis en lien avec la crise actuelle de l’Etat providence. (apic/imedia/pr)

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