Maroc: 1er Congrès mondial des imams et rabbins pour la paix reporté à l’automne
Ifrane, 31 mai 2004 (Apic) Le 1er Congrès mondial des « Imams et Rabbins pour la Paix » (Irp), qui aurait dû débuter ses travaux le 31 mai sous le haut patronage du roi du Maroc Mohammed VI à l’Université Al Akhawayn, à Ifrane, a été reporté à l’automne. Raison officielle: la dégradation de la situation à Gaza, dans les territoires palestiniens et en Irak, qui a « très profondément et dangereusement altéré le climat de sérénité indispensable à la réussite » de cette première mondiale.
Cette rencontre vise à impliquer les religieux dans la recherche de solutions au Proche-Orient, a annoncé son organisateur, Alain Michel, président de la Fondation Hommes de Parole (Fhp). Le Maroc et la Fondation Hommes de Parole (Genève/Paris) ont décidé, d’un commun accord, de reporter cette manifestation à l’automne prochain, peut-on lire sur le site internet www.hommesdeparole.org/.
Dans une déclaration rapportée par le quotidien « Libération » de Casablanca, Alain Michel a rappelé que l’idée de tenir cette rencontre remonte à juin 2003. C’était à l’occasion d’une rencontre entre Palestiniens et Israéliens à Genève. Elle a été émise par un participant israélien. Lors d’une intervention, celui-ci se plaignait du manque de communication et de dialogue entre dignitaires religieux israéliens et palestiniens.
Silence « complice » des religieux
Le silence des religieux sur les évènements de ce monde « est une complicité », a estimé Alain Michel. Selon lui, le pouvoir des religieux est tel qu’ils peuvent mettre « en route une nouvelle et différente dynamique, à savoir celle de la rencontre et de l’unité ».
« L’idée même de sa tenue réside dans le fait qu’il fallait sortir du contexte politique pour que Rabbins et Imams se rencontrent et dialoguent », a-t-il souligné. Il a ajouté que les organisateurs ont demandé à l’ensemble des participants de « s’engager à ne pas faire intervenir des considérations politiques ».
Le congrès de l’Irp sera celui « d’hommes spirituels, et pas seulement de religieux ». Il était prévu initialement du 31 mai au 3 juin 2004. Les derniers événements au Moyen-Orient ont créé de la fièvre parmi les populations et les organisateurs ont pensé donc qu’il fallait attendre que celle-ci soit tombée pour organiser le congrès. « Notre sentiment était que celui-ci ne pouvait pas avoir lieu à un moment où les esprits s’étaient échauffés », a encore indiqué le président de la Fhp. Alain Michel est un ancien membre de l’action humanitaire. Il s’intéresse désormais aux causes des guerres et non plus à leurs conséquences. (apic/ibc/be)
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