Jérusalem: Reprise des tractations entre le Saint-Siège et Israël, le 5 juillet
Rome, 28 juin 2004 (apic) Le Père Pierbattista Pizzaballa a qualifié de « signe positif » la reprise des tractations entre les autorités israéliennes et la délégation vaticane le 5 juillet 2004. Interrogé sur la situation des chrétiens en Terre-Sainte dans le quotidien « Avvenire ». Le nouveau custode de Terre Sainte a toutefois mentionné la permanence de « certains problèmes » encore irrésolus.
« Sur les questions ouvertes, comme celles des visas, j’ai trouvé une bonne volonté dont j’ai pris acte », a affirmé le franciscain de trente-neuf ans, custode de Terre Sainte depuis le 15 mai 2004, interrogé sur ses premiers contacts avec les autorités israéliennes.
« Bien sûr, tous les problèmes ne sont pas encore résolus », a-t-il souligné, mentionnant notamment le projet d’un métro qui fermerait l’accès à la Porte neuve de Jérusalem aux voitures, privant ainsi le quartier chrétien de la vieille ville de son unique possibilité de transit.
« J’espère que ce climat de collaboration portera bientôt ses fruits », a-t-il souhaité. Les négociations en vue de la conclusion de l’accord financier entre le Vatican et le Saint-Siège seront réouvertes le 5 juillet 2004 à Jérusalem.
Concernant sa nomination, le Père Pierbattista Pizzaballa a démenti le fait qu’elle manifeste un changement de cap politique chez les franciscains. L’Italien diplômé d’un master de l’Université hébraïque de Jérusalem, a en effet enseigné le juif moderne à la Faculté franciscaine des sciences bibliques et d’archéologie de Jérusalem. Il a également assisté le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Michel Sabbah, dans la pastorale auprès des fidèles catholiques de langue hébreu.
Rappelant que ses nouvelles fonctions avaient été décidées ensemble par les frères de la Custodie, il a cependant reconnu « qu’ils savaient extrêmement bien ce dont je m’occupais ces dernières années ».
Les chrétiens non arabes habitant en Israël sont de plus en plus nombreux. Depuis les années 90, on estime à plusieurs centaines de milliers le nombre de chrétiens, de parenté officiellement juive mais baptisés, arrivés de la Russie, de l’Ukraine et d’autres pays slaves. « Il est extrêmement important qu’il y ait une communauté chrétienne de matrice hébraïque à Jérusalem, non seulement pour Jérusalem mais aussi pour l’Eglise universelle », a encore affirmé le Père Pizzaballa, pour qui ce « petit groupe », en rappelant leurs racines dans l’Israël biblique, aide les chrétiens à comprendre qui ils sont.
La population chrétienne en Terre Sainte qui ne cesse de diminuer, représente environ 2% de la population, dont la moitié est de confession catholique, contre plus de 20% en 1947. (apic/imedia/pr)
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