Etats-Unis: Les fusils d’assaut à nouveau en vente libre
Boise, Idaho, 13 septembre 2004 (Apic) Aux Etats-Unis, lundi 13 septembre expire une interdiction sur les fusils d’assaut, notifiée par l’ex- président Bill Clinton il y a dix ans et portant sur 19 types d’armes à feu. Une clause précisant que si le Congrès n’entérinait pas cette interdiction, elle tombait au bout de dix ans, ces armes sont donc à nouveau autorisées.
Le Congrès américain n’ayant pas renouvelé l’interdiction des armes à feu de type AK-47, Uzi et TEC-9, ces engins peuvent à nouveau être achetés en toute légalité dans le pays. Le président Bill Clinton avait interdit il y a dix ans 19 types d’armes à feu, mais sans la reconduction par le Congrès de cette loi, elle n’est plus en vigueur aujourd’hui.
Les études réalisées par les partisans et les adversaires de la vente libre des armes à feu aux Etats-Unis arrivent à des conclusions différentes sur la question de la réduction du nombre des crimes imputés à une interdiction. Il faut savoir que des échappatoires ont permis aux fabricants d’armes de continuer à vendre des armes interdites en changeant simplement leurs noms ou en modifiant certains accessoires.
Les armuriers pensent que la fin de l’interdiction n’aura que peu d’effets sur les modèles d’armes qui sont le plus vendus. Par exemple, la version civile d’une arme à feu telle que le colt AR-15 fabriqué avant 1994, date de l’interdiction de vente signifiée par Bill Clinton, était encore en vente la semaine dernière aussi facilement qu’elle est vendue aujourd’hui.
Un cadeau de Clinton aux libéraux anti-armes
Certains Etats comme la Californie, le Massachusetts, New-York et Hawaï ont leur propres lois restreignant l’usage des armes d’assaut. Certaines d’entre elles sont plus rigoureuses que la loi fédérale.
L’un des arguments des partisans de ces armes prétend que l’interdiction des fusils d’assaut n’était rien qu’un cadeau fait aux libéraux anti-armes. « Cela n’a fait que donner une illusion de moindre violence par les armes, mais a surtout fait des dégâts à nos libertés », pour ce parlementaire de la Chambre des représentants, le républicain, Butch Otter. Pour les partisans de l’interdiction, dont la « Campagne Brady pour la prévention de la violence par les armes à feu », ces armes militaires ont continué à être vendues.
Quant aux organisations de policiers et même l’Association internationale des chefs de police, et d’autres organisations internationales de policiers, elles approuvent la non reconduction de la loi. Le porte-parole de la police de l’Idaho, pour sa part, a déclaré que les policiers n’avaient pas eu de problèmes significatifs avec les fusils d’assaut et que son administration n’avait pas pris position pour ou contre la loi fédérale.
De plus gros magasins de munitions dans le chargeur
Toutefois, l’expiration de l’interdiction des fusils d’assaut ne signifie pas la fin des contrôles étatiques. Il existe en effet une loi (la loi Brady), différente, à cet effet, comme l’explique Daniel Wells, chef de l’unité du FBI chargée de la supervision des système de contrôle.
L’armurier Davis, à Boise, dans l’Idaho, prédit que le plus grand changement dans sa profession sera la possibilité pour les fabricants et les importateurs d’avoir de plus gros magasins de munition dans le fusil. Sous la loi de 1994, qui n’est plus en vigueur depuis lundi 13 septembre, la capacité maximum d’un magasin est de 10 balles. Pourtant, les magasins de munition manufacturés avant l’interdiction pouvaient toujours être vendus, moyennant une protection. Dorénavant, certains armuriers envisagent d’offrir à titre de bonus des magasins de munitions plus gros, pour qui leur achète une arme. (apic/ap/vb)
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