Rome: La santé du pape n’influera pas sur le programme de l’Année eucharistique
Rome, 8 octobre 2004 (Apic) Pour Mgr Piero Marini, les problèmes de déplacement du pape n’influeront pas sur le déroulement de l’année de l’Eucharistie. A l’occasion d’une conférence de presse sur la Lettre apostolique « Mane nobiscum Domine » (Reste avec nous, Seigneur), le maître des célébrations pontificales est revenu sur la différence entre le fait de présider et de célébrer une messe.
Alors que la santé du pape donne des signes d’inquiétudes – depuis quelques semaines il lit de moins en moins ses discours lui-même -, Mgr Marini s’est voulu rassurant sur le déroulement de l’Année eucharistique. « La pape célébrera durant cette année de la même façon qu’il a célébré jusqu’à aujourd’hui », a expliqué Mgr Marini interrogé par la presse. « Je ne vois aucune difficulté car l’année de l’Eucharistie ne prévoit aucune célébration extraordinaire. L’année eucharistique est l’année liturgique, ce ne sont pas deux années superposées », a encore précisé le maître des cérémonies pontificales. « Le 17 octobre, le pape entrera dans la basilique vaticane comme les autres concélébrants. Il sera sur son fauteuil mobile et présidera la première partie de la liturgie, puis un cardinal présidera la célébration eucharistique », a-t-il illustré, comme cela s’est déroulé lors de la messe de béatification du 3 octobre dernier.
Célébrer ou présider?
« Quand nous invitons la curie romaine et écrivons le programme ou calendrier du pape, nous utilisons les deux termes: célébrer et présider. Généralement, le fait de présider est beaucoup plus vaste que celui de célébrer. Mais il n’inclut pas nécessairement ce dernier », a encore affirmé le prélat italien interrogé sur la différence entre le fait de célébrer et le fait de présider la messe.
« Par exemple, tous les patriarches des Eglises orientales président les célébrations mais ne célèbrent pas nécessairement l’Eucharistie, c’est une pratique commune à toutes les Eglises orientales; aux patriarches revient la bénédiction et d’autres gestes, mais c’est un évêque qui célèbre l’Eucharistie », a-t-il poursuivi. « La même terminologie est utilisée chez nous, par exemple la célébration de dimanche dernier était présidée par le pape, même si de l’offertoire à la fin, la célébration a été faite par le préfet de la Congrégation pour la cause des saints, à cause de difficultés évidentes du pape ». « Nous n’avons rien inventé, mais avons utilisé une possibilité orientale et une possibilité qu’ont les évêques « , a-t-il encore déclaré, donnant pour exemple l’agenda d’un évêque chargé de plusieurs confirmations le même jour, lui permettant de présider la liturgie de la parole et ne pas célébrer la liturgie eucharistique des messes auxquelles il doit assister.
Validité de la messe: pas une affaire de décibels
Interrogé par ailleurs sur l’hypothèse d’un prêtre devant célébrer la messe alors qu’il ne peut plus parler, « il y a plusieurs niveaux de vocalises, allant de celui qui parle assez fort et n’a pas besoin de micro, à celui qui parle et qu’on n’entend pas », a répondu pour sa part le cardinal Francis Arinze, président du Conseil pontifical pour le culte divin et la discipline des sacrements. « On ne peut pas vraiment mesurer le nombre de décibels nécessaires pour que la messe soit valide! », a-t-il ajouté, suggérant que ce n’était pas la sonorité n’était pas le premier critère de validité. (apic/imedia/ar/bb)
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