150 ans de Synode protestant en Belgique (221089)
Bruxelles, 22octobre(APIC) Le Synode protestant belge célèbre cette année
le 150e anniversaire de sa fondation et de sa reconnaissance officielle par
le roi Léopold Ier, souverain de confession protestante. Une séance solennelle tenue à Bruxelles le 20 octobre a marqué cet anniversaire. Elle a
rassemblé des représentants des Eglises-soeurs de l’étranger et de Belgique.
C’est le 18 mai 1839 que le roi Léopold reconnut le Synode de « l’Union
des Eglises protestantes évangéliques » comme seule autorité ecclésiastique
des Eglises protestantes du royaume. Ce Synode regroupait des délégués de
16 communautés locales. Les communautés de Marie-Horebeke et de Rongy avaient déjà derrière elles un long passé, puisque leur fondation remonte à
l’époque de la Réforme.
Mais l’Eglise protestante n’est pas la seule grande Eglise issue de la
tradition réformée en Belgique. Dès le début du XIX siècle, le courant de
réveil évangélique stimule aussi des chrétiens à s’organiser. La Société
Evangélique Belge, qui prendra le nom d’Eglise Réformée en 1970, en est issue. Les méthodistes s’y rattachent également. Peu à peu, des liens institutionnels se sont tissés entre ces Eglises pour former en 1978 l’Eglise
protestante unie de Belgique (EPUB), rejointe six ans plus tard par l’Eglise évangélique d’expression allemande.
L’EPUB regroupe environ la moitié du protestantisme belge, l’autre moitié étant dispersée en diverses communautés, pour la plupart Eglises évangéliques libres.
Du consistoire au Synode
L’EPUB rassemble actuellement une centaine de communautés ou paroisses
locales, dont les deux tiers du côté francophone. Chaque communauté ou paroisse a son conseil ou consistoire (au minimum 4 membres, dont le pasteur). Il y a aussi des concertations régionales par district (6 pour la
Belgique) et chaque district, de même que les aumôneries et pastorales spécialisées élisent leurs délégués à l’assemblée synodale annuelle de 70 membres: 35 pasteurs et 35 laïcs. Un conseil synodal de 10 personnes se réunit
en outre chaque mois: c’est l’organe exécutif du Synode.
A la différence des Eglises luthérienne de nombreux pays, les Eglises de
tradition réformée comme dans l’EPUB ne sont pas des Eglises d’Etat et
jouissent donc d’une grande liberté institutionnelle.
Ignorés, dénigrés et parfois combattus par le passé, les protestants se
réjouissent d’avoir été reconnus enfin par les catholiques comme frères à
part entière. Mais en Belgique, le poids numérique et institutionnel des
catholiques est tel qu’ils ont du mal à ne pas couvrir de leur ombre les
protestants. Ceux-ci sont souvent heurtés quand ils entendent les catholiques parler de « l’Eglise » ou des « chrétiens » en oubliant qu’ils ne sont pas
seuls, explique le pasteur Martin Beukenhorst. Sans faire un reproche à
quiconque de cet envahissement involontaire, le pasteur relève que la minorité protestante se sent parfois injustement ignorée par la majorité soeur.
(apic/cip/pr)
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