Grande-Bretagne: Noël comme fête religieuse ne fait plus tellement recette dans les villes
Londres, 20 décembre 2004 (Apic) Noël comme fête religieuse ne fait plus tellement recette dans les villes de Grande-Bretagne, même si elle reste aux yeux des Britanniques la plus importante solennité de l’année. Selon un sondage dans les diocèses anglicans publié ce week-end, Manchester connaît la fréquentation la plus basse dans les grandes villes anglaises, suivie par Liverpool, Londres, Sheffield, Bradford et Birmingham.
La belle région tranquille de Hereford, à quelque 200km au nord-ouest de Londres, est le diocèse le plus fréquenté à Noël avec plus de 10% des fidèles qui se rendent à l’église, soit cinq fois plus qu’à Manchester, quatre fois plus qu’à Birmingham ou trois fois plus qu’à Londres. A Hereford, une grande majorité des fidèles vont en outre communier.
L’étude, réalisée par des chercheurs de l’Université de Manchester, a analysé la participation à la messe dans les diocèses de l’Eglise d’Angleterre durant les fêtes en 2002. Les diocèses de Salisbury, Guildford, Bath et Wells, et Gloucester, figurent en haut du classement de la fréquentation.
Seulement 2% de fidèles participant à la messe à Noël
Avec seulement 2% de fidèles participant à la messe à Noël, c’est le diocèse anglican de Manchester qui connaît le chiffre le plus bas. C’est quasiment la même proportion que le reste de l’année. Dans les campagnes, par contre, la fréquentation double à Noël, selon l’étude du Conseil de recherche économique et sociale. La recherche montre que dans certaines régions, Noël est avant tout une fête séculière.
Au plan national, quelque 2,6 millions de membres de l’Eglise d’Angleterre participent à la messe de Noël, 1,5 million à celle de Pâques et plus d’un million dans une semaine normale. Selon David Voas, spécialiste du changement religieux dans les sociétés modernes à l’Université de Manchester, la situation varie sensiblement selon les régions, la fête de Noël étant célébrée davantage dans certains endroits de l’Angleterre comme une période de vacances que comme une fête religieuse.
Notons qu’en moyenne, les fidèles adultes ne sont qu’à peine 3% à aller communier dans l’Eglise anglicane à Noël, alors qu’il y a 40 ans, la proportion était deux fois plus grande. Dans les régions plus rurales, la fréquentation est plus importante, et la relation des fidèles avec leur paroisse est plus forte. L’urbanisation et les flux migratoires ont distendu les relations des fidèles et les ont coupés de leurs racines traditionnelles, les éloignant de la religion. (apic/bbc/guard/be)
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