Nouveau propriétaire pour les chiens du St-Bernard
Martigny, 28 janvier 2005 (Apic) La « Fondation Barry du Grand-St-Bernard » a été officiellement constituée. Cela, pour le bien des fameux chiens du Grand-St-Bernard. La pérennité des légendaires toutous représentés avec un baril – d’alcool – autour du cou est ainsi assurée. Les chiens sont saufs. La légende est perpétuée, même si celle-ci en a pris un coup: depuis belle lurette, des bergers allemands avaient pris le relais des bons vieux chiens au pelage abondant.
La « Fondation Barry du Grand-St-Bernard » s’est engagée à reprendre de la Maison Hospitalière du Grand-St-Bernard, la Congrégation des Chanoines du Grand-St-Bernard, le chenil et l’élevage des chiens de la célèbre race. Elle a été constituée vendredi 28 janvier à Martigny, dans la Maison de la Congrégation des chanoines.
L’acte d’achat a été signé par cette nouvelle fondation pour la reprise du chenil à Martigny, pour l’élevage des chiens du St-Bernard, mais aussi pour tous les autres actifs mobiliers. La Fondation reprend l’exploitation du chenil et de l’élevage dès le 1er avril 2005.
Cet achat a été possible grâce à une mécène, Christine Cerletti- Sarasin de Bottmingen/Bâle, présidente fondatrice de la fondation, dont font également partie la Maison Hospitalière du Grand-St-Bernard, Rudolf Thomann, ancien président du Club Suisse du Saint-Bernard et cinq collectivités publiques et privées de la région. Un conseil de fondation a également été fondé.
La tradition est maintenue
Une convention de partenariat liant la nouvelle fondation et la Maison Hospitalière a également été signée. Celle-ci porte, sur la venue des chiens de la race ainsi que des chiots, selon la disponibilité, au col du Grand-St-Bernard durant la période estivale, du début juin à fin octobre, savoir dés l’ouverture officielle de la route du col à sa fermeture. Il s’agit d’une condition sine qua non exigée par la venderesse.
Une seconde convention de partenariat liant la fondation Barry à la fondation Bernard et Caroline de Watteville à Martigny, portant sur la mise à disposition dans le musée dès avril 2006, à Martigny, durant toute l’année, de 6 à 8 chiens ainsi que des chiots, selon la disponibilité, avait déjà été signée, en décembre 2004.
Une affaire de sous
Le 23 décembre en effet, un groupe de mécènes signait à l’Hôtel de Ville de Martigny une convention de collaboration pour la reprise des chiens Saint-Bernard, appelés à disparaître. Les chanoines de l’hospice du Grand Saint- Bernard en Valais ayant annoncé en octobre la mise en vente de leur élevage.
Le musée des chiens saint-Bernard sera installé au printemps 2006 dans l’actuel arsenal de Martigny. Sa construction est financée par la Fondation Bernard et Caroline de Watewille, qui a injecté quatre millions dans le projet et réserve un million pour des projets futurs. Quant à la commune de Martigny, elle met le bâtiment et le terrain à disposition et s’engage à couvrir un éventuel déficit annuel d’exploitation du musée à hauteur de 30’000 francs durant dix ans.
Comment faire trébucher une légende
Les chiens Saint-Bernard sauvant des randonneurs emportés par une avalanche et leur administrant une gorgée d’alcool contenu dans leur petit tonneau pour leur redonner vie? Cette image reste tenace dans l’imagination populaire, mais ne correspond depuis longtemps plus à la réalité. D’une part, même si quelque 2’500 personnes ont été sauvées par eux ces derniers 200 ans, ce n’est plus le cas depuis 1955, rappelaient l’an dernier les Pères du Grand Saint-Bernard, soit depuis que les opérations de sauvetage sont menées par des hélicoptères de montagne. Et lorsque des chiens sont encore utilisés pour repérer des corps enfouis dans la neige, il s’agit de bergers allemands et de Golden Retrievers, plus rapides et au pas plus léger. Il n’en faut pas plus pour faire trébucher une légende. (apic/com/pr)
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