Suisse: Décès à Rome d’un fin connaisseur du catholicisme
Rome/Fribourg, 11 février 2005 (Apic) Le célèbre journaliste, historien et traducteur suisse Hanno Helbling est décédé à Rome mercredi 9 février à l’âge de 74 ans. Il fut le responsable de la rubrique culturelle de la Neue Zürcher Zeitung (NZZ) de 1973 à 1993. Cet homme de lettres de confession protestante fut lauréat du Prix catholique de la communication 1966 décerné par les évêques catholiques suisses.
Ces douze dernières années, Hanno Helbling travaillait à Rome comme collaborateur de la NZZ et était en particulier chargé des questions d’Eglise et de culture. Hanno Helbling a été longtemps responsable de la rédaction culturelle, le « Feuilleton », de la Nouvelle Gazette de Zurich (NZZ). Le journaliste s’était fait particulièrement connaître du monde catholique par ses articles remarqués lors du Concile Vatican II et lors du Synode 72 en Suisse. Il poursuivait une retraite active à Rome en continuant de collaborer avec la NZZ. Il a en outre traduit en allemand de nombreux livres italiens.
Le Jury du Prix catholique de la communication, présidé par le journaliste André Kolly, directeur du Centre catholique de radio et télévision (CCRT) à Lausanne, avait couronné en Hanno Helbling l’observateur critique et compétent. Hanno Helbling a été fait docteur honoris causa de la Faculté des Lettres de l’Université de Fribourg le 15 novembre 1989, fête du centenaire de l’alma mater friburgensis.
Dans son édition de vendredi, la NZZ relève qu’Helbling, « un connaisseur éminent du catholicisme », a promu le dialogue entre protestants et catholiques. Il estimait qu’il fallait penser sans dogmes.
Penser sans dogmes, mais sans compromis à bon marché
Hanno Helbling est né en 1930 à Zuoz, en Engadine. Il a suivi sa scolarité à Zurich, puis a étudié l’histoire à Zurich, Naples, Munich et Rome. Historien de formation, il s’est fait un nom bien au-delà de sa discipline comme connaisseur de la culture et de la science européennes. Durant des décennies, ses activités multiples en ont témoigné. Il a été rédacteur à la rubrique étrangère, responsable des pages culturelles, critique de théâtre, de littérature et de cinéma. A la fois traducteur et commentateur religieux, c’était un fin analyste des phénomènes culturels.
H. Helbling s’est profilé comme un commentateur avisé de la vie des Eglises et de leur évolution. Lui, le croyant protestant libéral, avait su approcher l’Eglise catholique de façon critique, mais toujours « con amore », en souhaitant un « aggiornamento », mais sans compromis à bon marché. Il a rendu à l’oecuménisme un service éminent en permettant à chacun d’exprimer sa conception d’Eglise et d’entrer en dialogue les uns avec les autres, rappelait en 1996 le Jury du Prix catholique de la communication. (apic/job/be)
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