Rome: Les premiers pas du nouveau pape
Rome, 15 avril 2005 (Apic) Quel que soit celui qui sortira pape du prochain conclave, le nouveau souverain pontife devra accomplir certains rites ou gestes inscrits dans la tradition. Et assumer l’héritage de Jean Paul II, ce qui n’est pas une mince affaire.
Ainsi, après son élection dans le secret du conclave et le choix d’un nom, le plus médiatisé des premiers actes du nouveau souverain pontife sera son apparition à la ’Loggia centrale’ de la basilique Saint-Pierre pour saluer les fidèles.
Le premier des ’cardinaux diacres’, le cardinal chilien Jorge Arturo Estévez Medina, se rendra au balcon central de la basilique vaticane, et annoncera à la foule, en latin, le nom du nouveau pape: Annuntio vobis gaudium magnum; Habemus papam: Eminentissimum ac Reverendissimum Dominum, Dominum N.., Sanctae Romanae Ecclesiae Cardinalem N.., qui sibi nomen imposuit N…
[Je vous annonce une grande joie ; Nous avons un pape : Le très éminent et très révérend Maître N. (Prénom), Cardinal de la Sainte Eglise Romaine N. (Nom), qui s’est choisi le nom de N. (Nom de pape).]Alors, le nouveau pape apparaîtra à son tour pour donner la première bénédiction ’Urbi et Orbi’ (à la ville et au monde) de son pontificat. Premiers mots et premiers gestes du souverain pontife qui seront certainement suivis avec attention.
Puis, viendra pour lui le temps de prendre possession de ses appartements, au 3e étage du Palais apostolique du Vatican, fermés et mis sous scellés après les funérailles de son prédécesseur. Il lui faudra aussi s’entourer de collaborateurs. Si son secrétaire particulier risque fort d’être un homme de confiance choisi parmi ses proches, il peut confirmer ou non le reste de l’entourage du pape défunt.
Confirmation des chefs de dicastères
Dans les trois mois qui suivent le début de son pontificat, il devra aussi confirmer dans leurs fonctions les chefs de dicastère et certains membres de la curie romaine. Le secrétaire d’Etat, le substitut de la Secrétairerie d’Etat ou certains responsables administratifs de l’Etat de la Cité du Vatican devront être nommés dans de très brefs délais.
Au lendemain de son élection, le nouveau pape devrait également avoir la charge de présider, dans la chapelle Sixtine, la messe conclusive du conclave, entouré des cardinaux. S’il marche dans les traces de ses prédécesseurs, dans les jours qui suivent son élection, il devrait aussi recevoir en audience le corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, les journalistes ou encore le clergé de Rome. Puis, les audiences privées ou publiques se succèderont, dont une éventuelle aux pèlerins venus de sa région ou de son pays d’origine.
La messe solennelle d’intronisation devrait aussi suivre de quelques jours l’élection du nouveau pape, au cours de laquelle les cardinaux lui prêteront serment de fidélité. De très nombreuses autorités et le corps diplomatique assisteront à cette célébration.
Choisir des armoiries
Le nouveau souverain pontife devra aussi choisir des armoiries. Enfin, il lui faudra prendre possession de la basilique de Saint-Jean-de- Latran, la cathédrale du diocèse de Rome, dont il est devenu l’évêque. Avant la messe en cette basilique patriarcale, il devrait aussi s’arrêter devant le Capitole – la mairie de Rome – pour rencontrer les autorités municipales. Outre les passages obligés du début de règne, les audiences générales, les prières de l’Angélus ou du Regina Caeli se mettront en place. Le pontificat prendra forme aussi avec les écrits du pape – en particulier sa première Encyclique – et l’expression de ses premières préoccupations dans ses interventions.
En outre, le successeur de Jean Paul II devra planifier ses premiers voyages en Italie ou à l’étranger, au rythme qu’il voudra. Si certains voyages sont restés en suspend du fait de la fatigue de Jean Paul II, le seul déplacement officiellement prévu avant sa mort est celui des Journées mondiales de la jeunesse à Cologne (Allemagne) au mois d’août 2005.
A moyen terme, le nouveau souverain pontife devra clore en octobre prochain l’année de l’Eucharistie ouverte par son prédécesseur. Une clôture marquée par le synode prévu par Jean Paul II sur le thème ’l’Eucharistie, source et point culminant de la vie et de la mission de l’Eglise’, du 2 au 29 octobre 2005. Quelque 200 pères synodaux devraient participer aux travaux de cet événement ecclésial : des évêques représentant les différentes Conférences épiscopales et des responsables des dicastères de la curie romaine. (apic/imedia/ami/bb)
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