Pas d’annulation des dettes multilatérales
Londres, 13 juin 2005 (Apic) Les ministres des finances du G7 réunis à Londres ont largement mis l’accent sur l’accord conclu au sujet de la dette des pays du Sud, en fait sur l’annulation des intérêts dus. Pour beaucoup d’observateurs, cette décision est insuffisante. On se souvient de l’appel de Jean Paul II pour l’annulation de cette dette du tiers monde.
Certains, lors de la conférence de presse ont parlé d’entente « historique » à propos de l’accord conclu par le G7 au sujet de la dette du Sud. Mais cette décision, importante et nécessaire, est insuffisante, relève l’agence missionnaire MISNA. La Grande Bretagne avait demandé l’annulation des dettes multilatérales de tous les pays à bas revenu, soit environ une septantaine.
Or, le G7 a décidé de n’annuler que les dettes des pays concernés par l’initiative HIPC (Heavily Indebted Poor Countries), datant de 1996 et largement renouvelée en 1999-2000 sous la pression des campagnes internationales sur la dette et en particulier l’appel du Pape Jean Paul II. L’initiative advenue entre les pays créanciers et les institutions financières internationales concerne 38 des 70 pays à bas revenu et elle est en cours pour 27 d’entre eux, dont 9 ont bénéficié d’annulations partielles et 18 totales. Mais il ne s’agit presque exclusivement que d’annulations des dettes bilatérales, de pays à pays. Un grand nombre de pays pauvres restent donc encore exclus de cette mesure.
Les Nations Unies ont calculé que pour atteindre les objectifs de développement du millénaire en 2015, il faut 50 milliards de plus chaque année. On se rend compte que les 2 milliards libérés par l’annulation des intérêts des dettes bilatérales ne représentent presque rien face aux besoins nécessaires pour combattre la pauvreté. (apic/misna/vb)
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