Rome: Les catacombes habituellement fermées ont exceptionnellement été ouvertes
Rome, 1er juillet 2005 (Apic) La Commission pontificale d’archéologie sacrée a exceptionnellement ouvert des catacombes habituellement fermées pour la fête des proto-martyrs du 30 juin 2005. Mgr Mauro Piacenza, président de la Commission, a confié à I.Media, partenaire romain de l’Apic, qu’il espérait que cette initiative permettant de valoriser le patrimoine archéologique chrétien d’un point de vue spirituel, serait renouvelée.
Le 30 juin 2005, jour de la fête des proto-martyrs de l’Eglise de Rome – premiers martyrs de Rome -, plusieurs catacombes habituellement fermées au public, parmi lesquelles celles de Marcellin et Pierre sur la via Casilina à Rome, et celles de Comodille, sur la via delle sette Chiese au sud de la capitale italienne, ont exceptionnellement été ouvertes à des visites de groupes accompagnés des membres de la Commission pontificale, experts et spécialistes.
C’est la première fois qu’une telle initiative est prise pour la fête des proto-martyrs, relève Mgr Piacenza. C’est la Commission pontificale d’archéologie sacrée, chargée de la garde, de la protection et de l’entretien des catacombes chrétiennes en Italie, qui a pensé à donner ce rendez-vous. Cela pour attirer l’attention sur les catacombes, comme « lieu vivant de transmission des grandes valeurs du témoignage et de la foi ».
L’initiative a donc permis selon lui de faire en sorte « que les catacombes ne soient pas seulement considérées comme un lieu archéologique intéressant sous le profil historique et scientifique, mais aussi comme un lieu de vie, de transmission et de rencontre avec la foi chrétienne ». Les premiers martyrs chrétiens, parmi lesquels saints Pierre et Paul fêtés le 29 juin, ont été persécutés sous l’empereur Néron (63-65).
Un lieu de réflexion
« C’est une tentative que j’essaie de promouvoir afin de faire des catacombes un lieu de réflexion, de prière, de catéchèse, un lieu d’évangélisation d’une certaine façon », comme dans les premiers temps du christianisme, a encore confié Mgr Piacenza. Il estime que cela pourrait devenir un rendez-vous annuel: « Certainement avec les catacombes, nous ferons en sorte que le 30 juin reste un moment particulier ». Les catacombes choisies pour cette ouverture exceptionnelle sont celles actuellement fouillées, et où des travaux d’assainissement et d’éclairage autorisent la visite.
La Commission pontificale d’archéologie est chargée des travaux et de la mise en valeur pastorale des vestiges chrétiens. Elle s’occupe en particulier des catacombes.
Les catacombes sont les anciens cimetières souterrains, autrefois utilisés par les communautés chrétiennes et juives, surtout à Rome. Les catacombes chrétiennes, qui sont les plus nombreuses, sont nées au IIe siècle et l’excavation s’est poursuivie jusqu’à la première moitié du Ve siècle. A l’origine, elles étaient seulement des lieux de sépulture. C’est là que les chrétiens se réunissaient pour célébrer les rites funéraires, les anniversaires des martyrs et des défunts. Mais les persécutions des chrétiens en changèrent l’usage. Les catacombes servirent alors de lieux de refuge momentané pour la célébration de l’Eucharistie. Ce n’est qu’après les persécutions, en particulier à l’époque du pape Saint Damase I (366- 384), que les catacombes devinrent de véritables sanctuaires des martyrs, centres de dévotion et de pèlerinage de chrétiens de tous les lieux de l’empire romain.
Conformément à la loi romaine, qui interdisait la sépulture des défunts à l’intérieur des murs de la ville, toutes les catacombes sont situées le long des grandes voies consulaires, et généralement, dans l’immédiate périphérie de la Rome de l’époque. A Rome, cinq catacombes sont ouvertes aux pèlerins: Saint Calixte, Saint Sébastien, Sainte Domitille, Sainte Priscille et Sainte Agnès. (apic/imedia/ar/pr)
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