Elle a joué un grand rôle dans le processus de paix en Irlande

Irlande: Des responsables d’Eglise irlandais rendent hommage à Mo Mowlam

Dublin, 25 août 2005 (Apic) Marjorie Mowlam – que tout le monde appelait Mo Mowlam – a joué un grand rôle dans le processus de paix en Irlande, reconnaissent nombre de responsables politiques et religieux irlandais qui lui rendent hommage. L’ancienne ministre du gouvernement britannique en charge de l’Irlande du Nord est décédée le 19 août dernier à l’age de 55 ans.

Mo Mowlam a été la première à occuper le poste de secrétaire d’Etat pour l’Irlande du Nord, une entité qui fait partie du Royaume-Uni et qui fait frontière avec la République d’Irlande.

Née à Watford près de Londres, Mo Mowlam avait fait ses études à l’Université de Durham, en Angleterre, et à l’Université de l’Iowa, aux Etats-Unis. Avant que le parti travailliste n’arrive au pouvoir en 1997, elle savait déjà qu’elle était atteinte d’une tumeur au cerveau.

Une contribution importante à la lutte contre le sectarisme

Après avoir été victime d’une chute à son domicile au début du mois d’août, elle n’a pas repris conscience. Mo Mowlam, la première femme à occuper de telles fonctions, était secrétaire d’Etat pour l’Irlande du Nord au moment des négociations qui ont conduit à la signature des accords du Vendredi Saint, signés le 10 avril 1998, et ouvert la voie à l’instauration d’une paix durable dans cette région cruellement divisée par le sectarisme.

Pour l’archevêque catholique d’Armagh, Mgr Sean Brady, « Mo Mowlam a apporté une contribution unique et durable à la politique de l’Irlande du Nord en un moment critique de notre histoire. Elle a affronté sa maladie avec une détermination courageuse et pleine de bon sens pour continuer son travail. »

Le pasteur Desmond Bain, président de l’Eglise méthodiste d’Irlande, rappelle que lorsque Mo Mowlam a pris ses fonctions, « elle a apporté une bouffée d’air frais dans le climat politique de l’Irlande du Nord avec son approche réaliste et pratique des problèmes. Son courage sans limites et son engagement en faveur de la paix ont débouché sur la signature des accords du Vendredi Saint. »

« Mais, a ajouté le pasteur Bain, nous ne devons jamais oublier que Mo Mowlam s’est battue non seulement contre les difficultés politiques mais aussi contre une maladie mortelle qui l’a finalement emportée. »

Pour le pasteur Ian Paisley, responsable de l’Eglise presbytérienne libre, et fervent pourfendeur des catholiques, Mo Mowlam n’a malheureusement jamais reconnu la forte opposition à l’Accord de Belfast. Mais le leader du Parti unioniste démocrate (DUP), la première force du camp protestant en Irlande du Nord, reconnaît toutefois que « sa bataille contre la maladie a été menée avec courage et détermination et malgré ses problèmes de santé, elle a conservé son caractère et sa personnalité. » (apic/eni/be)

webmaster@kath.ch

Portail catholique suisse

https://www.cath.ch/newsf/irlande-des-responsables-d-eglise-irlandais-rendent-hommage-a-mo-mowlam/