Canada: La secte de Raël s’en prend aux médias du Québec

La « religion raélienne » serait l’ »achèvement du christianisme »

Montréal, 22 septembre 2005 (Apic) La secte de Raël, qui s’est fait systématiquement mettre en boîte par les médias québécois, a déposé plainte contre des groupes de presse et des médias du Québec, dont La Presse, la corporation Sun Media, propriétaire du Journal de Montréal, et Radio- Canada.

Les disciple du gourou Claude Vorilhon, autrefois journaliste auvergnat spécialisé dans les automobiles et aujourd’hui autoproclamé prophète sous le nom de Raël, « celui qui apporte la lumière », évoquent les soucoupes volantes et les extraterrestres, les « Elohims ». Mais aujourd’hui, ils ne veulent plus être traités d’illuminés et de farfelus et exigent d’être reconnus comme une « religion » se réclamant de la « continuité et l’achèvement du christianisme ».

Leur porte-parole Daniel Chabot, psychologue-enseignant – il porte aussi le titre de « guide-évêque » dans la hiérarchie raélienne – demande à la Cour supérieure du Québec de déclarer que le mouvement raélien est une religion. Il exige que les médias cessent de violer les droits des raéliens, notamment ceux ayant trait à leur dignité et au respect de leur vie privée.

Des clowns et des fumistes

Il faut dire que les médias québécois n’ont pas ménagé les « soucoupistes », en les traitant « d’objets sexuels prêts à mourir », de clowns et de fumistes. Les adeptes des extraterrestres exigent qu’à l’avenir les médias s’abstiennent de publier « tout propos dérisoire ou infamant concernant la religion raélienne ». Le raélisme, précise la secte, « a pour base l’amour et pour doctrine l’infini et la science ».

Selon la requête déposée à la Cour supérieure du Québec, la « religion raélienne » serait reconnue aux Etats-Unis et les prêtres raéliens seraient autorisés à célébrer des mariages dans trois Etats américains, « soit au Nevada, en Floride et au Massachusetts ».

Les médias québécois bafoueraient le droit des raéliens d’exercer librement leur religion en les humiliant et en les ridiculisant constamment, affirme la secte « soucoupiste ». Le Journal de Montréal est accusé d’acharnement médiatique: la journaliste Brigitte McCann a passé neuf mois incognito parmi eux et ne les a pas ménagés. Claude Vorilhon, alias Raël, y est décrit comme un gourou paranoïaque, ses adeptes sont des « objets sexuels prêts à mourir » et ils sont accusés de profiter « du sexe en abondance ». (apic/cybp/be)

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