Rome: Castel Gandolfo est aussi un second Vatican pour Benoît XVI
Rome, 25 septembre 2005 (Apic) La résidence des papes de Castel Gandolfo, non loin de Rome, est aussi un second Vatican, estime le pape Benoît XVI. Il l’a dit samedi en recevant en audience dans son palais d’été les membres du personnel des villas pontificales et leur famille. Le pape regagnera définitivement le Vatican le 28 septembre prochain, à l’issue de l’audience générale hebdomadaire.
« Pour moi aussi, et grâce à votre travail, ce palais sera un second Vatican », a déclaré Benoît XVI. Le palais d’été de Castel Gandolfo, à une trentaine de kilomètres au sud de Rome, au bord du lac d’Albano, est ainsi surnommé depuis que les papes y résident l’été. Sous le pontificat de Jean Paul II, suite à ses nombreux accidents de santé, l’hôpital Gemelli de Rome avait été surnommé « Vatican III ». C’est grâce aux employés du palais et à leur « témoignage de fidélité » que le pape a pu y passer une période de repos sereine et de détente, a-t-il précisé.
Benoît XVI est arrivé à Castel Gandolfo à son retour de ses vacances dans le Val d’Aoste, le 28 juillet dernier. Ce séjour a été mis à profit au Vatican pour restructurer l’ensemble de l’appartement du troisième étage du palais pontifical.
Outre les travaux de peinture et un nouveau mobilier venu d’Allemagne, il a été rendu plus fonctionnel. Une nouvelle cuisine y a été installée, ainsi qu’un cabinet dentaire complet.
Un lieu de villégiature et de travail
Benoît XVI s’était rendu le 5 mai 2005 pour la première fois en tant que pape dans l’une de ses résidences ordinaires, le palais de Castel Gandolfo, à 24 kilomètres au sud de Rome. Cette villa, où les papes résident traditionnellement l’été, est un palais apostolique, au même titre que celui du Vatican. Cette résidence officielle, à 426 mètres d’altitude, située au bord du lac d’Albano, compte environ 70 hectares de palais et jardins. Au temps des empereurs romains, ce lieu était déjà une zone de villégiature appréciée.
L’actuelle villa pontificale est le résultat de l’union de trois propriétés d’origine différente: le palais apostolique et son petit jardin donnant sur la place de la ville de Castel Gandolfo, auquel a été rattaché en 1773 la villa Cybo et, en 1929, suite à la signature des Accords du Latran, la villa Barberini édifiée en grande partie sur la villa antique de l’empereur Domitien (81-96). Elle abrite le siège de l’observatoire astronomique du Vatican, ainsi qu’une ferme qui fournit en partie la table du pape.
Les souverains pontifes passent traditionnellement les mois de juillet, d’août et de septembre à Castel Gandolfo. Si ce palais est une villégiature – Jean Paul II y a fait construire une piscine offerte par les Polonais -, les papes y poursuivent leur activité officielle et y reçoivent en audience pèlerins et chefs d’Etat. Les documents du magistère publiés durant cette période de résidence sont datés et signés de Castel Gandolfo. (apic/imedia/hy/be)
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