Siviriez: Messe anniversaire des 10 ans de la béatification de Marguerite Bays
Siviriez, 20 octobre 2005 (Apic) La session d’ouverture du tribunal pour la cause de la canonisation de la bienheureuse Marguerite Bays aura lieu l’après-midi du 23 octobre à la Pierraz, dans la maison natale de Marguerite Bays. Elle sera précédée d’une messe anniversaire de sa béatification le dimanche 23 octobre à l’église de Siviriez à 10 heures. L’humble couturière de La Pierraz est décédée il y a 126 ans, le 27 juin 1879.
Béatifiée à Rome le 29 octobre 1995, la Bienheureuse Marguerite Bays verra célébrée la messe anniversaire des dix ans de sa béatification à l’église de Siviriez le dimanche 23 octobre. La messe sera présidée par l’évêque diocésain Mgr Bernard Genoud.
Outre Mgr Bernard Genoud, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, seront présents le nonce apostolique, Mgr Francesco Canalini, le Père Bernard Hodel, nouveau postulateur de la cause, dominicain suisse et historien, résidant à Rome. Egalement présents l’abbé Jacques Le Moual, vice- postulateur de la cause, curé de Charmey et des environs, ainsi que le Père Claude Morel, juge en la cause et l’abbé André Kulesza, curé de Siviriez et Villaraboud ainsi que de nombreux prêtres invités.
Dans l’après-midi aura lieu la session d’ouverture pour la canonisation de Marguerite Bays. Officiellement, célébration d’ouverture d’une instruction et de constitution d’un tribunal visant la canonisation de la bienheureuse Marguerite Bays. Après le décès, en 1999, du Père Humbert Thomas Conus, postulateur pour la cause de béatification, la reprise de la cause a dû être organisée, de même que la constitution du tribunal de canonisation. Dans un premier temps, Jacques Le Moual fut nommé postulateur. Cependant, celui-ci devant habiter Rome, et bien qu’une dispense puisse être demandée, le comité de la Fondation ne l’a pas fait, pensant qu’il était préférable de « faire les choses selon le bon ordre », comme le précise Jacques Le Moual, joint par l’Apic.
Seront présents pour l’ouverture de la session de canonisation, les membres du tribunal: le postulateur, Bernard Hodel, professeur à l’ Angelicum à Rome, le vice-postulateur Jacques Le Moual, licencié en droit canonique et diplômé du Studium de la cause des saints, le juge, père Claude Morel, missionnaire de St-François de Sales et auteur d’un ouvrage sur Marguerite Bays, le défenseur du lien, François Vallaz (« l’avocat du diable »), les notaires, Elisabeth Simon et Fabienne Sauca. En présence de Mgr Genoud et du chancelier de l’évêché, Nicolas Betticher. Outre des membres de la fondation, des spectateurs seront présents à cette audience, qui est publique.
Premiers travaux du tribunal pour la cause de canonisation
Comment se dérouleront les premiers travaux du tribunal? « Il faut réinterroger des nouveaux témoins », explique Jacques Le Moual. « Les vertus de Marguerite Bays ont été déterminées. L’étude en a été faite pour la béatification. On réinterroge maintenant d’autres témoins, dans l’éventualité d’un second miracle ». Les vertus de Marguerite Bays, rappelons-le, sont la charité, la prudence, la justice, la pauvreté, l’humilité, l’espérance, parmi d’autres. Le miracle imputé à Marguerite pour la béatification était celui de l’abbé Marcel Ménétrey, troisième de cordée dans l’ascension de la Dent de Lys et qui avait survécu à l’accident mortel de cordée, grâce à la rupture de la corde, attribuée à l’intercession de Marguerite Bays. L’abbé est depuis décédé il y a 5 ans.
Pour la canonisation, un deuxième miracle doit être établi. Lorsqu’une certitude a été dégagée, on envoie le dossier à Rome (Congrégation pour la cause des saints) et il est ensuite décidé si la canonisation peut avoir lieu. « Pour cette procédure de canonisation, on ne revient pas sur les vertus, mais on statue sur un éventuel nouveau miracle. La procédure suivie est celle qui est proposée par le St-Siège ».Dans un communiqué annonçant l’anniversaire de la Béatification de Marguerite Bays, il est mentionné « Si vous avez des témoignages, des faits surnaturels, n’hésitez pas à les envoyer au Père postulateur, Fondation Marguerite Bays, La Pierraz, 1678 Siviriez ».
L’Abbé Le Moual explique : « Plus on a d’éléments, mieux Rome pourra statuer ». Ajoutant: « On reçoit chaque jour des témoignages concernant Marguerite Bays. De conversions surtout. Avant-hier, j’ai encore reçu une lettre des Philippines ». Le site internet est bien fréquenté. Les publications officielles qui concernent les saints donnent un suivi dans le domaine des béatifications. « Beaucoup de gens intéressés les lisent », indique Jacques Le Moual. VB
Encadré
Eventuelle sainte après Nicolas de Flüe
Les Suisses devenus saints ne sont pas très nombreux puisque la seule canonisation existante est celle de Nicolas de Flüe en 1947.
L’humble couturière de La Pierraz est décédée il y a 126 ans, le 27 juin 1879.
Native le 8 septembre 1815 de La Pierraz, un hameau de la région de Romont faisant paroisse avec Siviriez, Marguerite Bays fait un apprentissage de couturière à l’âge de 15 ans. Très tôt, elle ressent un attrait pour la prière dans la solitude et le silence, tout en s’engageant au service de la communauté chrétienne lorsque ses nombreuses contraintes familiales le lui permettent. Elle se rend chaque jour à la messe, prie le chapelet, et réunit tous les dimanches après-midi chez elle ou à la chapelle de Notre- Dame du Bois pour le catéchisme.
Elle fait profession dans le Tiers Ordre franciscain, et visite fréquemment le monastère de la Fille-Dieu à Romont, sans pour autant entrer dans les ordres. Dans sa région, elle visite et assiste régulièrement les malades et les mourants. Par ailleurs, son esprit missionnaire la pousse à collaborer à l’apostolat de la presse catholique en compagnie du chanoine Schorderet, fondateur de l’oeuvre St-Paul.
Frappée d’un cancer, elle en guérit miraculeusement le 8 décembre 1854, jour de la proclamation du dogme de l’Immaculée de Marie. Elle conserve de cette épreuve des stigmates aux mains, qu’elle tente de camoufler avec des gants afin de ne pas attirer l’attention des paroissiens. Depuis sa mort, le 27 juin 1879, des pèlerins se rendent sans discontinuer dans ses lieux d’engagement et de prière: sa maison familiale, la chapelle de Notre-Dame du Bois, l’église de Siviriez où se trouve son tombeau et le monastère de la Fille-Dieu à Romont. (apic/bb/vb)
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