Rome: Note de la Congrégation pour la doctrine de la foi sur l’onction des malades
Rome, 21 octobre 2005 (Apic) La Congrégation pour la doctrine de la foi a publié vendredi, avec plus de huit mois de retard, une note rappelant l’interdiction faite aux diacres et aux laïcs d’administrer le sacrement de l’onction des malades.
Sa publication est intervenue dans l’édition du 21 octobre 2005 de « L’Osservatore Romano », soit à deux jours du terme du Synode des évêques sur l’Eucharistie en cours au Vatican. Datée du 11 février 2005, cette note avait alors été signée par le préfet de la congrégation vaticane garante de la doctrine de l’Eglise, le cardinal Joseph Ratzinger, et son secrétaire Mgr Angelo Amato. L’Apic en avait fait état le 25 mars dernier déjà.
« Le Code de droit canonique dans le canon 1003 §1 reprend exactement la doctrine exprimée lors du Concile de Trente, selon laquelle seuls les prêtres sont les ministres du sacrement de l’onction des malades », peut-on ainsi lire dans cette note.
L’interdiction faite aux diacres ou aux laïcs d’administrer le sacrement de l’onction des malades, précise le document, doit être considérée comme « définitive ». « Ni les diacres ni les laïcs ne peuvent exercer ce ministère », réaffirme ensuite la note, avant de préciser que « toute action en ce sens constitue une simulation du sacrement ».
La brève note, envoyée à toutes les Conférences épiscopales du monde à titre d’information, est complétée par un « commentaire » qui explique que « des tendances théologiques » mettant en doute cette doctrine « se sont manifestées dans les dernières décennies ». Cette remise en cause, est-il ensuite dénoncé, a lieu essentiellement dans « les régions dans lesquelles le manque de prêtres rend difficile l’administration du sacrement, alors que cette difficulté pourrait être résolue si les diacres permanents et aussi des laïcs qualifiés pouvaient être désignés ministres du sacrement ».
Cette note de la Congrégation pour la doctrine de la foi autour du ministre du sacrement de l’onction des malades, « entend attirer l’attention sur ces tendances, afin de prévenir le danger qu’il y a de les mettre en pratique, au détriment de la foi et avec un dommage spirituel important pour les malades que l’on veut aider ». Le commentaire argumente que « la théologie catholique a vu dans la ’Lettre de Jacques’ le fondement biblique pour le sacrement des malades »: « Que celui qui est malade appelle à soi les prêtres de l’Eglise. Ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade : le Seigneur le relèvera et, s’il a commis des péchés, il recevra le pardon », peut-on lire dans le cinquième chapitre de l’Epître de saint Jacques.
Rappel à l’ordre
Le Code de droit canonique stipule, au canon 1003 §1, que « tout prêtre, et seul le prêtre, administre validement l’onction des malades ». En revanche, si le sacrement de réconciliation et celui des malades sont réservés au prêtre, il entre dans les attributions du diacre de baptiser, de bénir un mariage et de célébrer des funérailles.
Cette note sonne comme un rappel à l’ordre puisque l’interdiction faite aux diacres et aux laïcs d’administrer le sacrement de l’onction des malades était déjà inscrite dans le Code de droit canonique. De plus, en novembre 1997, le Vatican avait rendu publique une ’Instruction sur quelques questions concernant la collaboration des fidèles laïcs au ministère des prêtres’. Dans cette Instruction, signée par huit dicastères romains et approuvée par Jean Paul II, on lisait déjà que le fait de réserver exclusivement au prêtre le ministère du sacrement des malades était « lié à sa relation au pardon des péchés et à la digne réception de l’Eucharistie ». (apic/imedia/ami/pr)
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