Rome: L’Eglise catholique ne renoncera jamais à un rôle public, assure le cardinal Martino
Rome, 16 novembre 2005 (Apic) Le cardinal Renato Martino, président du Conseil pontifical justice et paix, a confirmé que l’Eglise catholique n’avait pas l’intention de renoncer à prendre la parole dans le débat public.
Dans une déclaration faite devant les députés italiens, le 16 novembre 2005, devant lesquels il avait été invité à présenter aux parlementaires le Compendium de la doctrine sociale de l’Eglise, le cardinal Martino a estimé qu’un « régime politique authentiquement laïc doit accepter que les chrétiens agissent en tant que tels dans la société, sans se cacher, et que l’Eglise manifeste ses propres positions sur les grandes questions éthiques en cours ».
Ainsi, a-t-il dit, le catholicisme ne pourra jamais renoncer au rôle public de la foi. « Une vraie démocratie a besoin de cette âme ».
Ces propos interviennent alors que la laïcité de l’Etat et l’ingérence de l’Eglise en Italie sont au coeur du débat de la campagne électorale pour les élections législatives du printemps prochain. Certains partis de gauche ont ainsi demandé la révision, voire l’abolition, du concordat signé en 1929 entre le Saint-Siège et l’Italie, et modifié en 1984.
« L’Eglise ne sent pas l’exigence d’une quelconque discussion sur le concordat », a pour sa part rappelé le 15 novembre le secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne (CEI), Mgr Giuseppe Betori, durant la 55e assemblée générale des évêques italiens à Assise. « Ni les forces politiques, sinon de manière marginale, ni les forces culturelles, ni le sentiment diffus dans la population, ne sentent le besoin d’ouvrir le débat sur la réforme du concordat et encore moins sur son abolition ».
Les propos du cardinal Martino et de Mgr Giuseppe Betori interviennent après la mise au point sur le même sujet faite par le président de la Conférence épiscopale italienne, le cardinal Ruini, en ouverture de la 55e Assemblée des évêques, mais aussi après les propos du pape, le 14 novembre au matin, dans son message adressé au président de la chambre des députés italienne, Benoît XVI. Réaffirmant alors que l’Eglise entendait « ne pas revendiquer un seul privilège, mais seulement avoir la possibilité de remplir sa propre mission dans le respect de la légitime laïcité de l’Etat ». (apic/imedia/hy/pr)
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