Rome: Le procès en béatification de Jean Paul II avance et devrait être clos en mars 2006
Rome, 30 novembre 2005 (Apic) Le « miracle », dont la réalisation est attribuée à Jean Paul II et qui a été choisi pour son procès de béatification, est celui de la guérison, en France, d’une religieuse en phase terminale d’un cancer en octobre dernier. L’ancien secrétaire du pape polonais, Mgr Stanislaw Dziwisz, a en effet confirmé, le 29 novembre, le choix d’un miracle survenu en France.
« Il n’y a pas de problèmes avec les miracles parce qu’il y en a beaucoup, vraiment beaucoup », a déclaré Mgr Stanislas Dziwisz, le 29 novembre 2005. A Rome en visite « ad limina », l’archevêque de Cracovie s’exprimait au sujet du processus de béatification de Jean Paul II, depuis le siège nationale des Acli (Associations chrétiennes des travailleurs italiens), où il inaugurait une chapelle. « Ils ont préféré la France peut-être parce que c’est un pays auquel on ne s’attend pas », a-t-il aussi précisé.
Le miracle choisi en France est celui de la guérison immédiate d’une religieuse en phase terminale d’un cancer, en octobre 2005. Selon des informations recueillies par l’agence de presse I.MEDIA, la religieuse mourante a été guérie alors que, à son chevet, les soeurs de sa communauté priaient Jean Paul II.
Comme le veulent les règles en vigueur, le nom de la religieuse et de sa communauté n’ont pas été dévoilés. Ainsi, les médecins du diocèse où a eu lieu le « miracle » peuvent mener librement leur enquête. Ce « miracle » fait l’objet d’un procès local, séparé de celui pour la reconnaissance de l’héroïcité des vertus du serviteur de Dieu Karol Wojtyla.
Le pontife appartient à toute l’Eglise et non à une seule nation
« Le processus de béatification se poursuit très bien. Nous espérons qu’il finira dès mars 2006 », a par ailleurs affirmé l’ancien secrétaire personnel du pape défunt. Un sous-tribunal ecclésiastique a été ouvert le 4 novembre 2005 dans l’archidiocèse de Cracovie où a longtemps vécu Karol Wojtyla. « Les témoignages sont nombreux, il faut choisir les plus exacts pour montrer la personnalité de Jean Paul II », a-t-il encore expliqué. Mgr Dziwisz a aussi précisé que ces témoignages venaient de différents pays parce que le pontife polonais « appartient à toute l’Eglise et non à une seule nation ».
Le processus de béatification de Jean Paul II a été ouvert le 28 juin 2005 par le cardinal vicaire de Rome, où est mort le pape, le cardinal Camillo Ruini. Depuis, le tribunal ecclésiastique de l’archidiocèse de la capitale italienne recueille témoignages et écrits afin de constituer un dossier devant être ensuite transmis à la Congrégation pour les causes des saints. Avant cela, le tribunal de Rome devra prendre en compte le dossier du sous-tribunal de Cracovie.
« Il n’est pas facile d’être le successeur d’un homme aussi grand. Il me vient des frissons rien qu’à entendre ce mot », a par ailleurs confié Mgr Dziwisz, archevêque de Cracovie comme l’était Mgr Karol Wojtyla quand il le rencontra. C’est Jean Paul II qui, dans son testament, avait demandé à ce que son secrétaire personnel et fils spirituel soit nommé archevêque de Cracovie par son successeur, a appris par ailleurs I.MEDIA.
« Le pape n’est pas absent, je vous dis qu’il est encore plus présent maintenant qu’avant », a aussi estimé celui qu’on appelait ’don Stanislao’ au Vatican. Et d’ajouter « une nouvelle période s’est ouverte, le monde écrit en parlant de Jean Paul II » et « Benoît XVI aide dans tout cela, parce qu’il le rappelle toujours ». Lors de son voyage en Pologne en juin 2006, le nouveau pape se rendra entre autres à Cracovie.
« Qui était pour moi Karol Wojtyla ? »
« Qui était pour moi Karol Wojtyla ? Il n’est pas facile de résumer en peu de mots la grandeur d’un tel personnage », a par ailleurs expliqué Mgr Dziwisz dans l’hebdomadaire italien Famiglia Cristiana, le 20 novembre dernier. « Certainement, l’une de ses caractéristiques essentielles était d’être un homme qui ne séparait jamais travail et prière », a-t-il estimé. Et d’ajouter que « toute son existence apparaissait comme une oraison continue, à tel point de vouloir vraiment dire de lui qu’il était la prière faite personne ».
Pour Mgr Dziwisz, « l’énergie qui lui permettait d’affronter les nombreux engagements qui marquaient sa journée n’était pas seulement une vigueur physique, certes indubitable, mais une lymphe spirituelle qui venait de son incessant rapport avec Dieu ». Mgr Dziwisz est actuellement à Rome avec une quarantaine d’évêques polonais en visite « ad limina ». Il devrait présider en leur présence la messe sur la tombe de Jean Paul II dans les nécropoles vaticanes, vendredi prochain. Le 2 décembre sera le jour anniversaire de la mort de Jean Paul II, décédé le 2 avril dernier. (apic/imedia/ar/be)
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