L’Eglise est proche des malades mentaux, affirme le pape
Rome, 12 février 2006 (Apic) Benoît XVI a assuré de sa proximité et de celle de l’Eglise les familles ayant en leur sein des membres atteints de maladie mentale. Il a aussi invité les fidèles assemblés samedi dans la basilique Saint-Pierre à renouveler leur engagement pour les malades. La 14e Journée mondiale du malade avait pour thème « Santé mentale et dignité humaine »
La messe pour la journée des malades a été célébrée le soir du 11 février, fête de Notre Dame de Lourdes, par le cardinal vicaire de Rome Camillo Ruini
« En ce moment, je pense de façon particulière aux familles ayant en leur sein une personne malade mentalement et qui vivent la peine et les différents problèmes que cela implique », a confié Benoît XVI devant les milliers de fidèles assemblés dans la basilique vaticane. « Nous nous sentons proches de toutes ces situations, par la prière et par les innombrables initiatives que la communauté ecclésiale met en oeuvre partout dans le monde, a-t-il poursuivi, particulièrement là où la législation fait défaut, où les structures publiques sont insuffisantes, et où les calamités naturelles ou, malheureusement, les guerres et les conflits armés produisent de graves traumatismes psychiques chez les personnes ». « Ce sont des formes de pauvreté qui attirent la charité du Christ, a estimé le pape, et de l’Eglise, indissolublement unie à lui au service de l’humanité souffrante ».
Auparavant, il avait souligné que cette année, avec le Conseil pontifical de la santé, il avait voulu mettre « au centre de l’attention » les personnes « souffrant de maladies mentales ». ’Santé mentale et dignité humaine’ a été le thème du congrès à Adélaïde qui a permis d’approfondir « ensemble aspects scientifiques, éthiques et pastoraux », a-t-il précisé. Le Conseil pontifical pour la santé a en effet organisé en Australie du 9 au 11 février, un séminaire de réflexion sur la maladie mentale dirigé par le cardinal Javier Lozano Barragan, président du dicastère et alors envoyé du pape.
Encyclique « Deus caritas est » aux acteurs du monde médical
Désirant remettre « symboliquement » son Encyclique « Deus caritas est » à tous les acteurs du monde médical, le pape a souhaité « que l’amour de Dieu vive toujours dans leurs coeurs afin qu’il anime leur travail quotidien, leurs projets, leurs initiatives, et surtout leurs apports avec les personnes malades ».
Le 11 février, fête liturgique de la Vierge de Lourdes, est aussi depuis quatorze ans la Journée mondiale du malade. Habituellement, Jean Paul II présidait à cette occasion la messe dans la basilique vaticane. Mais Benoît XVI en a délégué la responsabilité au vicaire de Rome. Conformément à son habitude, il a cependant décidé de rejoindre l’assemblée au terme de la cérémonie pour adresser un message aux fidèles et prier un moment avec eux.
Ainsi, c’est sous les applaudissements que le pape, accompagné entre autres de ses secrétaires particuliers, a remonté la nef à 17h30. Les milliers de fidèles présents, parmi lesquels les membres de l’Unitalsi et de l’Oeuvre romaine pour les pèlerinages (ORP), ont alors allumé des bougies qu’ils ont brandies en chantant la prière de l’Ave Maria. Le pape avait lui aussi un cierge entre les mains et chantait dans la basilique éclairée seulement par la lumière des bougies. Vêtu d’une mozette rouge fourrée, le pape a salué tour à tour les représentants des organismes catholiques italiens agissant auprès des malades sous la houlette de Mgr Liberio Andreatta, aumônier de l’ORP. (apic/imedia/ar/bb)
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