Une trentaine de prêtres, religieux et religieuses tziganes

Rome: Les origines de la pastorale tzigane remontent à la moitié du 20 siècle

Rome, 1er mars 2006 (Apic) L’Eglise s’intéresse aux tziganes depuis le début du 20e siècle, rappelle le cardinal Stephen Fumio Hamao, en marge de la publication du document du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement sur les Tziganes. Actuellement, on estime a à une trentaine le nombre de prêtres, religieux et religieuses tziganes.

Dans ce document, l’Eglise catholique réaffirme notamment son engagement en faveur des Tziganes, une population partout méprisée et discriminée qu’elle reconnaît avoir elle-même longtemps négligée. Le document, rédigé en six chapitres, invite chaque Conférence épiscopale à posséder un « évêque promoteur » chargé de la pastorale tsigane, et souligne l’importance des aumôneries

Les origines de la pastorale des tziganes remontent à la première moitié du 20e siècle mais s’est récemment développée, a rapporté le président du Conseil pontifical pour les migrants et les itinérants. Le cardinal Stephen Fumio Hamao s’exprimait le 28 février 2006, à l’occasion d’une conférence de présentation au Vatican sur les orientations pour une pastorale des Tziganes. En présence de quelques tziganes, il a expliqué les motivations de l’action de l’Eglise.

Des représentants du monde tzigane, en particulier, le père Bruno Nicolini, le délégué de la mission catholique sintis du diocèse de Rome, un prêtre tzigane, le père Osvaldo Morelli, un représentant de la Conférence épiscopale italienne et directeur national de la pastorale des tziganes et enfin des représentants de la communauté de sant’Egidio, impliquée auprès des ethnies tziganes.

« Les origines de la pastorale spécifique aux tziganes remontent à la première moitié du 20e siècle, grâce à l’activité de prêtres en France, en Allemagne, en Italie et en Espagne », a souligné le cardinal japonais. Mais c’est en 1965 qu’elle a été reconnue « comme mission spéciale » par le Saint-Siège, avec la création du secrétariat international de l’apostolat des nomades au sein de la Congrégation pour les évêques, plus tard intégrée au Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des itinérants, a-t-il précisé.

Un document prévu depuis 1999 déjà

« La nécessité d’orientations était évidente depuis le début. Pourtant, l’apostolat spécifique aux populations nomades était encore à ses débuts, on décida alors de le promouvoir, surtout, dans tous les pays où il y avait un nombre important de tziganes catholiques et de préparer ensuite des lignes de conduite à partir de cette expérience », a expliqué le président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et itinérants. Il a aussi estimé « qu’après plus de 40 ans », la pastorale des tziganes « est bien constituée dans presque tous les pays européens, dans certaines zones d’Amérique centrale et méridionale et dans quelques pays d’Asie », comme l’Inde, le Bangladesh et les Philippines.

La nécessité du document d’Orientations pour la pastorale des tziganes s’est faite plus précise en 1999. Le cardinal a expliqué que sa réalisation est due à plusieurs experts, dont des tziganes.

Actuellement, on recense en effet une trentaine de prêtres, religieux et religieuses tziganes. (apic/imedia/ar/pr)

webmaster@kath.ch

Portail catholique suisse

https://www.cath.ch/newsf/rome-les-origines-de-la-pastorale-tzigane-remontent-a-la-moitie-du-20-siecle/