Une guérison inattendue, confirmée, puis reconnue miraculeuse

Lourdes : Des nouvelles normes pour la reconnaissance des miracles

Paris, 17 mars 2006 (Apic) Au cours d’une conférence de presse, le 16 mars à Paris, Monseigneur Jacques Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes, a défini des nouvelles approches des guérisons à Lourdes, particulièrement en ce qui concerne les étapes de leur reconnaissance. Accompagné du professeur François-Bernard Michel, il a également révélé qu’une Française venait de voir sa guérison miraculeuse reconnue.

Les Sanctuaires Notre-Dame de Lourdes préparent déjà le 150ème anniversaire des apparitions. C’est en effet le 11 février 1858 que la Vierge est apparue pour la première fois à Bernadette Soubirous. Mgr Perrier et le Professeur Michel, co-présidents du Comité Médical International de Lourdes (CMIL) ont annoncé jeudi la diffusion de nouvelles normes en vue de la reconnaissance des miracles.

Trois étapes accompagneront le processus de reconnaissance. D’abord, la guérison doit être déclarée « inattendue » par le médecin qui en atteste. Ce dernier devra d’ailleurs reconstituer l’histoire de la maladie du patient et cerner sa personnalité « afin d’éliminer d’emblée la supercherie, la simulation, l’illusion ou encore une pathologie hystérique ou délirante ». Le médecin jugera également si « la guérison échappe clairement aux prévisions médicales habituelles ». Et si la guérison est déclarée inattendue, l’évêque du diocèse du patient en sera averti.

2e étape : de « inattendue », la guérison devra encore être « confirmée ». Un complément d’enquête sera alors entrepris et l’opinion d’experts professionnels sera sollicité par le CMIL. La dernière étape sera évidemment la reconnaissance du caractère « exceptionnel » de la guérison, en prenant en compte l’état actuel des connaissances scientifiques. Les critères dits « de Lambertini » pour déceler l’intervention miraculeuse restent d’actualité : il doit s’agir d’une guérison complète et durable d’une maladie grave, incurable ou de pronostic très défavorable, survenue de façon rapide.

Rapide évolution de la science médicale

L’établissement de ces nouvelles normes, selon le professeur François-Bernard Michel, a été rendu nécessaire du fait que « la science médicale a davantage évolué dans les 50 dernières années qu’au cours des cent premières, autant en moyens de diagnostic que de thérapeutique ». Il en résulte que « cette médicalisation de plus en plus poussée a atteint un tel degré de sophistication, qu’elle rend plus difficile que jamais l’appréciation de ce qui, dans une guérison, est imputable à un traitement et ce qui peut être attribué à un phénomène médicalement inexplicable ».

Lors de la même conférence de presse, Mgr Perrier et le professeur Michel ont annoncé la récente reconnaissance par le CMIL d’un cas de guérison exceptionnelle à Lourdes. «C’est une Française, une personne qui ne souhaite pas se faire de publicité et a demandé à conserver l’anonymat», a déclaré le médecin. Il ne reste plus que la décision de l’autorité épiscopale pour reconnaître le miracle. Il s’agira alors du 68e cas de guérison miraculeuse à Lourdes attestée par l’Eglise catholique.

Il s’agit d’»une malade atteinte en 1992 d’un lymphome malin diffus de la plèvre non hodgkinien de type B, compliqué un an plus tard d’une leucémie aigue myéloblastique avec atteinte méningée et névrite optique traitée par chimiothérapie mais d’évolution défavorable et guérie sans séquelles ni rechutes depuis treize ans, en coïncidence d’une démarche de foi à Notre-Dame de Lourdes», a expliqué François-Bernard Michel. Quarante déclarations spontanées de guérison ont été examinées au total pour l’année 2005. (apic/com/bb)

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