L’information est tombée en ce 29 février, Père Bruno. Il a bien fallu ce jour supplémentaire d’une année bissextile pour que nous tu nous quittes, discrètement. Tu nous as surpris, une fois encore. Nous quitter, quelle idée bizarre… Et nous mesurons, abasourdis, l’héritage que tu nous laisses. Comme missionnaire de Bethléem, comme secrétaire général de l’UCIP, comme rédacteur en chef de l’Apic, l’Agence de presse internationale catholique, comme porte-parole des évêques, comme pionnier, comme fonceur… Tu as mobilisé pour la mission, pour les médias, pour les étudiants de Saint-Justin. Tu as défendu la presse catholique, tu as quêté sans relâche, tu as rassemblé les journalistes au sein de l’ASJC (Association suisse des journalistes catholiques), tu as créé les Prix des jeunes journalistes et réuni les anciens en les honorant.
Bravo, Bruno… Il faudrait plus qu’un 29 février, supplément de l’année 2012, pour mesurer la richesse de ton héritage, la valeur de tes choix spirituels et relationnels. Tu étais sur tous les fronts et rien ne t’effrayait. Tu savais décider, rapidement, flairer les bons coups, résolument, discerner, subtilement. Même dans tes excès, tu restais serein, fidèle, ancré.
Ce jour supplémentaire de 2012 nous vaut un moins, celui de ton départ. Tu as été un tremplin… Tu te retires… Et nous voilà seuls, mais stimulés par tes élans, ton enthousiasme, ta vigueur. L’axe de ta vie, la mission médiatique de l’Eglise, se poursuit. Tu as rejoint, cher Bruno, Celui que tu as servi sans failles. Est-il, au Paradis, un repos pour ceux qui ont tout donné? «Entre, bon et fidèle serviteur»: ton Maitre t’a accueilli au seuil de sa Maison, toi l’infatigable serviteur. Et ce 29 février est devenu jour d’éternité… A-Dieu, Père Bruno.
Bernard Litzler
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