Genève: Rapport annuel du Centre intercantonal d’information sur les croyances
Genève, 29 juin 2006 (Apic) Lancé fin 2001 par les cantons de Genève, Vaud, Valais et Tessin, le « Centre intercantonal d’information sur les croyances » (CIC) a trouvé son rythme de croisière. Ses spécialistes ont répondu en 2005 à 432 demandes émanant d’institutions ou de particuliers.
Le CIC, de son vrai nom « Centre intercantonal d’information sur les croyances et sur les activités des groupements à caractère spirituel, religieux ou ésotérique », a diffusé le 28 juin son rapport d’activités 2005. Doté de quatre spécialistes engagés à temps partiel et indépendant des Eglises, ce service répond aux demandes de renseignements touchant des institutions actives dans le domaine de la croyance. Sur les 432 sollicitations adressées l’an dernier – un chiffre stable par rapport à 2004 – 30% concernaient le domaine thérapeutique et 31% les rapports entre religions et société. « Dans cette catégorie, on constate en particulier une forte préoccupation du public pour les questions liées au prosélytisme religieux en entreprise, auprès des migrants ou encore auprès des enfants », affirment dans le rapport le président du Conseil de fondation François Bellanger, avocat et professeur à l’Université de Genève, et la directrice Nicole Durisch Gauthier.
L’inquiétude des proches
Parmi les demandes, 111 provenaient de particuliers, 98 d’écoles et universités, 81 d’organismes privés, 72 des services de l’administration publique, 54 des médias et 16 de mouvements religieux. Le CIC relève que parmi les particuliers, rares sont ceux qui sont touchés eux-mêmes par l’approche d’un mouvement religieux. Ce sont plutôt les proches, inquiets, qui s’interrogent sur la fiabilité de la communauté en question.
Au niveau financier, le rapport révèle que le CIC tourne avec un budget de 262’000 francs, couvert par des dons et autres financements. Son Conseil de fondation compte des spécialistes touchant de diverses façons les questions religieuses, comme le professeur vaudois Roland Campiche, ancien directeur de l’Observatoire suisse des religions, la Tessinoise Michela Trisconi, historienne des religions, et le Valaisan Guy Luisier, recteur du lycée-collège de l’Abbaye de Saint-Maurice. Le personnel comprend une historienne des religions, une sociologue, un psychologue et un assistant scientifique.
Sur son site internet ( www.cic-info.ch ), le CIC précise que l’information qu’il fournit remplit les objectifs suivants:
. Elle revêt un caractère préventif en cas de doute sur les agissements d’un groupe ou d’une organisation.
. Elle sert à maintenir le dialogue entre les proches et la personne engagée dans un groupe.
. Elle permet à des services de l’Etat ainsi qu’à des organismes privés de prendre des décisions fondées et conformes à la loi.
. Elle contribue à l’analyse et à la compréhension d’un monde religieux en pleine mutation.
(apic/com/bb)
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