Afrique: Les pays africains ont célébré l’Assomption
Dakar, 16 août 2006 (Apic) Les pays d’Afrique au sud du Sahara, ont célébré mardi la fête de l’assomption. La journée a été déclarée « fériée, chômée et payée » dans la plupart de ces pays. Que les catholiques y soient majoritaires ou non, comme au Sénégal. Les Etats africains ont tous adopté le statut de laïcité.
En Île Maurice, chrétiens, musulmans et hindous cohabitent dans une parfaite harmonie. Les catholiques locaux, comme partout ailleurs, vouent une dévotion particulière à Marie, la mère de Jésus, a rapporté le quotidien, « L’Express ».
Au Cameroun, l’assomption a entraîné une « ruée vers les sacrements ». Des baptêmes, premières communions et des confirmations ont eu lieu lors des messes dans les églises. Selon le quotidien pro-gouvernemental, « Cameroon Tribune », de nombreuses manifestations religieuses ont été organisées avant et pendant le jour de l’élévation de la vierge Marie dans les paroisses.
Au Bénin, l’Assomption a coïncidé avec la fin de la fête de l’igname à Salvalou (sud-ouest), a rapporté la correspondante locale de radio France internationale. Cette fête est une manifestation culturelle et religieuse qui attire chaque année de plus en plus de personnes dont de nombreux touristes. L’igname est comme la pomme de terre: il s’agit d’une tubercule très riche en vitamine.
Au Sénégal où les chrétiens représentent environ 5% de la population estimée à 12 millions d’habitants, la fête fait partie du calendrier républicain. Elle est marquée chaque année par une manifestation populaire à Saint-Louis (ancienne capitale, au nord).
Des milliers d’hommes et de femmes de toutes les confessions religieuses envahissent « La plage hydrobase » de la ville, pendant l’après-midi du 15 août.
Une vieille tradition
Collot Diakhaté, un vieil habitant de la localité, a rappelé avec forte émotion à la télévision sénégalaise, qu’à ses débuts, ce rassemblement permettait aux voisins de se retrouver autour d’un événement pour marquer leur solidarité avec les pauvres de la ville. Ce rassemblement était présidé par des religieux catholiques dans une ambiance oecuménique. Les recettes qui en étaient tirées, étaient destinées aux malades hospitalisés ou non, faute de moyens et aux démunis.
Avec les temps, elle a perdu cet aspect de solidarité. Elle est devenue une fête gigantesque, populaire et mondaine. Des organisations islamistes basées à Saint-Louis, ont dénoncé les pratiques « malsaines » qu’elle entraîne. Face à ces déviations, l’administration a pris des mesures draconiennes. Cette année, elle a fixé une heure limite à la fête, et déployé des forces de l’ordre pour la faire appliquer et faire vider les lieux avant le coucher du soleil. (apic/ibc/pr)
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