« L’Osservatore Romano » qualifie ce crime d’ »horrible et féroce »
Rome, 17 août 2006 (Apic) Le quotidien du Saint-Siège a qualifié de « crime horrible et féroce » le meurtre, dans le nord de l’Italie, d’une Pakistanaise de 21 ans par son père car elle ne respectait pas les traditions musulmanes.
Dans son édition datée des 17 et 18 août 2006, « L’Osservatore Romano » commente l’assassinat de la jeune fille sans pour autant réagir à la polémique qui agite la péninsule italienne sur l’intégration des immigrés.
Le meurtre d’Hina Saleem, Pakistanaise de 21 ans résidant près de Brescia, dans le nord-est de l’Italie, est un « crime horrible et féroce » écrit ainsi « L’Osservatore Romano ». Selon le quotidien, il est « le fruit d’années de divergences et de batailles qui ont fait perdre toute lueur de raison et de sentiment » à son père. La jeune fille, explique le journal du Saint-Siège, « horriblement assassinée et enterrée dans le jardin de sa maison (.) avait défié la volonté de son père concernant le choix de son fiancé et de son avenir ».
Le corps de la jeune Pakistanaise a en effet été retrouvé dans son jardin le 12 août dernier, après que son fiancé, un Italien divorcé et remarié âgé de 33 ans, avait signalé sa disparition à la police. Le père et un oncle de la jeune fille ont été mis en accusation pour meurtre et dissimulation de cadavre. Un troisième homme, beau-frère de la victime, est encore recherché par la police.
Son meurtre a été « une sorte de punition infligée par son père parce qu’elle ne respectait pas les règles de leur ethnie et de leur culture », a déclaré devant la presse le procureur de Brescia le 16 août. Le père aurait déclaré avoir tué sa fille parce qu’il ne voulait pas qu’ »elle devienne comme les autres ».
Dans son édition des 17 et 18 août, « L’Osservatore Romano » évoque aussi le meurtre par un homme, dans le sud du pays, de sa femme et de sa belle-mère. L’homme, qui a étranglé les deux femmes, s’est ensuite suicidé.
Le quotidien du Saint-Siège dénonce ainsi ces deux « horribles tragédies familiales ». Concernant le meurtre de la jeune Pakistanaise, il n’entre pas, en revanche, dans la polémique qui agite toute l’Italie sur l’intégration des 3 millions d’immigrés qui vivent dans le pays. (apic/imedia/ami/pr)
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