Rome: Le cardinal Castrillon Hoyos reste président de la Commission «Ecclesia Dei»

En charge des fidèles qui ont suivi Mgr Lefebvre dans le schisme

Rome, 31 octobre 2006 (Apic) Le cardinal colombien Dario Castrillon Hoyos, âgé de 77 ans, quitte ses fonctions de préfet de la Congrégation pour le clergé tout en restant, pour l’instant, président de la Commission pontificale « Ecclesia Dei » en charge du dossier des fidèles traditionalistes.

Benoît XVI a accepté fin octobre la démission du cardinal colombien à la tête de la Congrégation pour le clergé depuis dix ans. C’est le cardinal brésilien Claudio Hummes, un franciscain âgé de 72 ans, qui prend sa succession, a annoncé le Bureau de presse du Saint-Siège le 31 octobre.

Néanmoins, le cardinal colombien en charge du dossier traditionaliste dans l’Eglise catholique reste, pour l’instant, à la tête de la Commission « Ecclesia Dei », comme l’a confirmé le vice-directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le Père Ciro Benedettini.

C’est en 2001 que le cardinal Castrillon Hoyos a reçu la tâche délicate de traiter avec les fidèles qui ont suivi Mgr Marcel Lefebvre dans l’acte schismatique de 1988. Il a ainsi été nommé président de la Commission « Ecclesia Dei », chargée de dialoguer avec les traditionalistes et de favoriser leur rapprochement de Rome.

Il a travaillé depuis dans la plus grande discrétion. Ses négociations ont abouti, entre autres, en janvier 2002, à la création d’une circonscription ecclésiastique dépendant directement du pape dans le diocèse brésilien de Campos, ouverte aux « lefebvristes » désireux de se rapprocher de Rome. En septembre 2006, il a aussi favorisé la création en France de l’Institut du « Bon Pasteur » visant à réintégrer dans l’Eglise catholique certains prêtres exclus de la Fraternité saint Pie X et souhaitant désormais être rattachés à Rome.

Son appui pour la création de l’Institut du « Bon Pasteur » a entraîné récemment des polémiques au Saint-Siège et surtout en France. Le cardinal aurait aussi été chargé par le pape de travailler avec lui à l’élaboration d’un Motu Proprio en vue de libéraliser la messe tridentine. Interrogé sur l’avenir des relations avec les disciples de Mgr Lefebvre, le cardinal Dario Castrillon Hoyos a déclaré en mars 2005, lors du consistoire de cardinaux, que l’Eglise les attendait « à bras ouverts ».

Messe selon le rite tridentin

Le 24 mai 2003, il a posé en outre un geste fort dans leur direction, en célébrant une messe selon le rite tridentin – de saint Pie V, antérieur à 1969 – dans la basilique romaine de Sainte-Marie-Majeure. Une première à Rome de la part d’un cardinal de la curie dans une basilique majeure.

Entre-temps, à partir d’octobre 2002, il fait partie de la commission mixte rassemblant des représentants du Saint-Siège et de la Conférence des évêques américains, pour réfléchir sur les normes à adopter face aux cas de prêtres pédophiles aux Etats-Unis.

Né à Medellin, à l’ouest de la Colombie, le 4 juillet 1929, Dario Castrillon Hoyos a été ordonné prêtre à Rome en 1952, à l’âge de 23 ans. Il a été successivement secrétaire général de l’épiscopat colombien, évêque titulaire de Villa del Re, évêque de Pereira, secrétaire général puis président du Conseil épiscopal latino-américain (CELAM) et archevêque de Bucaramanga, au nord de Bogota. C’est en 1996 que Jean Paul II l’a appelé à Rome comme préfet de la Congrégation pour le clergé. II l’a créé cardinal en février 1998. (apic/imedia/ar/be)

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