« Elles sont sacrées, elles n’ont pas de prix »
Rome, 20 décembre 2006 (Apic) Vendre ou acheter des reliques est « un sacrilège », a estimé Mgr Marco Frisina, directeur du Bureau liturgique du Vicariat de Rome. Dans une interview accordée à Totus Tuus, le prélat a réagi, le 19 décembre, à la vente de fausses reliques de Jean Paul II dans des magasins de souvenirs proches du Vatican.
« On ne peut absolument pas vendre ou acheter des reliques d’aucun genre parce qu’elles sont sacrées, elles n’ont pas de prix », a ainsi écrit Mgr Frisina dans le mensuel consacré à la postulation de la cause de béatification et de canonisation de Jean-Paul II (1978-2005), édité par le diocèse de Rome. « Le problème de la vente de reliques est très répandu sur internet et je me permets de dire que c’est un sacrilège », a-t-il encore affirmé avant d’expliquer que « les reliques ont toujours été posées sous l’autel des églises parce que cet autel où l’on célèbre l’Eucharistie est réellement le fondement de la mémoire vivante de ceux qui ont été unis au sacrifice du Christ par leur vie ».
Mgr Marco Frisina a par ailleurs rappelé que, « dans le cas de Jean Paul II, que nous avons tous vénéré de son vivant pour l’affection que nous avions pour lui et pour la sainteté de sa vie, nous pouvons utiliser pour le moment l’image pieuse avec des ex indumentis, un petit bout de sa soutane, en souvenir d’une personne chère. Il faut toujours être prudent et avoir beaucoup de patience en obéissant à l’Eglise, en attendant que ce soit l’Eglise elle-même qui le proclame saint ». « Ceci apportera beaucoup de joie humaine et spirituelle », a finalement précisé Mgr Frisina. Cette image pieuse est d’ailleurs actuellement fournie gratuitement par le Vicariat de Rome.
Le 8 novembre dernier, l’agence I.MEDIA, partenaire de l’Apic à Rome, avait constaté que de fausses reliques de Jean Paul II, décédé en avril 2005, étaient en vente dans certains magasins de souvenirs religieux aux portes du Vatican. Ces médailles contenant un infime morceau de tissu frotté contre la tombe du pape polonais n’avaient reçu aucune autorisation de la part du postulateur de la cause de béatification et de canonisation de Karol Wojtyla. (apic/imedia/pad/ami/bb)
webmaster@kath.ch
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/rome-la-vente-de-reliques-est-un-sacrilege-estime-mgr-marco-frisina/