Italie: Pas de funérailles religieuses parce qu’il fréquentait des Témoins de Jéhovah
L’Aquila, 8 janvier 2007 (Apic) Sous prétexte qu’il fréquentait des Témoins de Jéhovah, un prêtre a refusé la semaine dernière les funérailles religieuses à Marino Tiberi Vipraio, 52 ans, mort mercredi d’un infarctus. Et ce malgré les demandes insistantes de la famille, qui insistait sur le fait que le défunt n’était pas membre de la secte.
Marino Tiberi Vipraio, de Corfinio, près de Sulmona, dans la région des Abruzzes, était pensionné parce qu’il souffrait de problèmes psychiques et était soigné pour ce fait depuis une vingtaine d’années.
Le défunt s’est vu refuser l’enterrement religieux parce qu’il aurait été membre de la secte des Témoins de Jéhovah, selon le curé don Fernando Di Fiore. La parenté a attendu en vain devant l’église, avant de se rendre au cimetière.
Non loin de là, à Bagnaturo, il y a de cela à peine trois mois, rapporte la presse locale, le curé avait également refusé de présider des funérailles religieuses pour un homme divorcé et qui s’était remarié civilement. Le curé a été assiégé par les fidèles dans son église et avait dû faire intervenir les forces de l’ordre. Là aussi, l’évêque de Sulmona-Valva, Mgr Giuseppe Di Falco, avait défendu la position du prêtre, bien qu’il ait été sollicité pour lui faire changer d’avis.
Marino Tiberi Vipraio vivait seul et il n’était pas marié. Selon ses soeurs Lina et Stefania, il ne partageait pas le credo religieux de la secte, car il était baptisé et avait reçu tous les sacrements. Des membres de la secte des Témoins de Jéhovah se rendaient chez lui pour lui tenir compagnie, affirment-elles. « Ce qui est passé est honteux! », lancent les deux soeurs. Les parents avaient demandé à Mgr Di Falco de charger un autre prêtre de présider l’enterrement, mais l’évêque, rapporte Il Giornale édité à Milan, a répondu qu’il ne pouvait pas intervenir dans une affaire que seul le curé connaissait.
Pour le curé, don Fernando Di Fiore, il est clair que les Témoins de Jéhovah n’ont pas le droit d’avoir un enterrement à l’Eglise. Il avait fait savoir à la famille qu’il était inutile d’essayer de trouver un autre prêtre, car il n’aurait jamais remis les clés de l’église. Il n’est pas inutile de rappeler qu’il y a 52 ans, le défunt avait été le premier bébé baptisé par don Fernando qui venait d’arriver dans la paroisse. C’est encore lui qui présidait la cérémonie de sa première communion. Marino Tiberi Vipraio avait également reçu le sacrement de confirmation dans cette église, et selon sa famille, n’avait jamais renié la religion de son baptême. (apic/giorn/bbc/be)
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