Fribourg: Décès mercredi de l’éditeur fribourgeois Hugo Baeriswyl
Fribourg, 10 janvier 2007 (Apic) L’éditeur fribourgeois Hugo Baeriswyl est décédé dans la nuit de mardi à mercredi des suites d’un cancer contre lequel il luttait depuis deux ans, a-t-on appris le 10 janvier. Cette forte personnalité empreinte d’humanisme a marqué le paysage médiatique fribourgeois durant des décennies.
Après 35 ans à la tête de l’Imprimerie Saint-Paul à Fribourg, Hugo Baeriswyl, éditeur du quotidien « La Liberté » et administrateur-délégué du groupe de presse fribourgeois, avait pris sa retraite le 1er septembre 1993. Il est décédé dans sa 79e année. Il a été témoin et acteur des changements majeurs de ces dernières décennies dans les arts graphiques et le monde de la presse et s’est beaucoup engagé pour le développement des activités de l’Oeuvre de St-Paul dans les pays du Sud.
Tout en présidant durant le longues années le Comité de l’Agence de presse catholique internationale Apic-Kipa, il a également été très actif au sein des Conseils d’administration du quotidien fribourgeois de langue allemande « Freiburger Nachrichten », de l’ »Imprimerie Glasson SA », éditeur du tri-hebdomadaire gruérien « La Gruyère », et de celui de « Radio Fribourg », la radio bilingue du canton.
Un gestionnaire avisé et un humaniste
Entré comme directeur à l’Imprimerie Saint-Paul en 1958, Hugo Baeriswyl a été nommé administrateur-délégué en 1974. Cette période a été marquée par de profonds bouleversements technologiques dans les arts graphiques, par l’abandon du plomb et l’irruption de l’informatique, et par des mutations importantes dans le domaine de l’édition.
Homme de convictions, Hugo Baeriswyl était considéré comme un gestionnaire avisé à la tête d’une entreprise de quelque 350 personnes et un patron respecté par ses pairs. Au plan international, cette personnalité d’origine singinoise fut membre du Conseil de l’Union catholique internationale de la presse (UCIP) et trésorier de cette organisation. Personnalité ouverte et parfait bilingue, Hugo Baeriswyl a souvent joué le rôle d’interprète ou d’avocat de la presse francophone et catholique au sein des diverses instances suisses et internationales.
Très conscient de la nécessité de la formation professionnelle des journalistes, Hugo Baeriswyl a été le dernier président du « curatorium » de l’Institut de Journalisme et de Communications Sociales (IJCS) de l’Université de Fribourg, Cet Institut fondé en 1966 fut intégré en 2003 au nouveau Département des sciences de la société de la Faculté des sciences économiques et sociales.
En 1971 Hugo Baeriswyl, à l’époque éditeur de « La Liberté », succède à la présidence de l’Agence de presse internationale catholique Apic-Kipa à l’avocat soleurois Max Gressly. Il a beaucoup contribué à ce que cette agence travaille selon des normes professionnelles et soit reconnue comme telle. Il a démissionné de ses fonctions de président de l’agence Apic-Kipa en 1994.
La presse catholique et particulièrement l’Agence de presse Apic-Kipa, dont Hugo Baeriswyl fut longtemps président du comité, sont largement redevables à un homme qui sait affirmer la nécessité d’une information solide concernant la vie et le message de l’Eglise, dans une large ouverture oecuménique. Et ce malgré les difficultés économiques et les restrictions budgétaires à tous les niveaux. « Il est inutile de vouloir lutter par des interdits, il faut lutter par la qualité », répétait-il à l’occasion du dimanche des Médias 1992. Il avait également présidé l’Association des éditeurs de journaux catholiques, dissoute fin 2000.
Toujours actif après sa retraite, le président Hugo Baeriswyl avait mené à bien le projet ambitieux d’un musée suisse des arts graphiques et de la communication à Fribourg, le Musée Gutenberg, ouvert en novembre 2000. JB
Son enterrement aura lieu samedi 13 janvier à 10h à la paroisse St-Paul, au Schönberg, à Fribourg. (apic/be)
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