Mgr Mennini avant la visite de Poutine mardi au Vatican
Rome, 11 mars 2007 (Apic) La visite du président russe Vladimir Poutine au Vatican, le 13 mars, manifeste les « bonnes relations » existant entre le Saint-Siège et la Fédération de Russie, estime Mgr Antonio Mennini. Le nonce apostolique à Moscou l’a confirmé sur les ondes de Radio Vatican, le 10 mars 2007.
« La visite du président est significative des bonnes relations existant à différents niveaux entre le Saint-Siège et la Fédération de Russie », a ainsi déclaré Mgr Mennini. D’après lui, le pape et le président Poutine trouveront certainement, dans leur rencontre du 13 mars, « une grande entente » sur des thèmes touchant aux grandes questions concernant le sort de l’humanité. Et d’argumenter en soulignant que le président russe a récemment loué l’engagement des Eglises et des confessions religieuses en Russie en faveur de la réconciliation de tous les croyants dans son pays.
La rencontre entre les deux chefs d’Etats « portera sûrement de bons fruits » pour les relations entre le Saint-Siège et la Fédération russe, en faveur notamment de l’Eglise catholique en Russie, a aussi estimé le nonce italien. Il a par ailleurs loué le fait que Vladimir Poutine accepte de parler en allemand lors de sa rencontre avec Benoît XVI.
Rapports avec l’Eglise orthodoxe russe: la situation s’est sensiblement améliorée
Concernant les rapports entre l’Eglise orthodoxe et l’Eglise catholique en Russie, le nonce a souligné que la situation s’était sensiblement améliorée, suite à la mise en place d’une Commission bilatérale mixte pour l’étude et la solution des problèmes locaux et des incompréhensions.
Les gestes de Benoît XVI envers l’orthodoxie ont été appréciés, notamment lors de sa visite à Istanbul, a encore rapporté Mgr Mennini, estimant qu’une rencontre entre le pape et le patriarche de Moscou Alexis II était possible.
Il a néanmoins souligné qu’elle devrait marquer le point d’arrivée d’un rapprochement réel et concret et de pacification entre les Eglises. « Bien sûr, nous la souhaitons, parce que ce serait une chose très importante non seulement pour le monde chrétien, mais justement aussi pour la défense des valeurs communes et de la maison commune européenne, dont la défense tient très à coeur également l’Eglise orthodoxe », a-t-il expliqué.
Le président Poutine sera reçu en audience par le pape à 18h, le 13 mars. La rencontre aura « un caractère interétatique et non interconfessionnel », a cependant souligné le patriarcat orthodoxe de Moscou, précisant que l’Eglise orthodoxe n’attendait pas que Poutine joue un « rôle de médiateur » avec l’Eglise catholique. Finalement, le métropolite Kirill, « ministre des Affaires étrangères » de l’Eglise orthodoxe russe, n’accompagnera pas le président russe, a par ailleurs précisé à l’AFP Igor Vyjanov, secrétaire du Patriarcat chargé des relations oecuméniques, démentant des informations publiées dans la presse.
Cependant, de sources vaticanes, la rencontre entre le pape et le président russe pourrait contribuer à l’amélioration des relations entre catholiques et orthodoxes en Russie. Par ailleurs, Vladimir Poutine et Romano Prodi se retrouveront le 14 mars pour un sommet intergouvernemental à Bari (sud de l’Italie). La question litigieuse de l’église de Saint-Nicolas de Bari, anciennement orthodoxe, pourrait être abordée. (apic/imedia/ar/be)
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