Rome: Guérison miraculeuse d’une religieuse française par Jean Paul II
Rome, 21 mars 2007 (Apic) Mgr Slamowir Oder, le postulateur de la cause en béatification de Jean-Paul II (1978-2005), se rendra le 23 mars prochain en France, afin de clore l’enquête diocésaine sur un miracle présumé du pape polonais. Ce dernier, après sa mort, aurait guéri une religieuse atteinte de la maladie de Parkinson.
Mgr Slamowir Oder, le postulateur de la cause en béatification de Jean-Paul II, se rendra dans le diocèse de la religieuse guérie miraculeusement de la maladie de Parkinson, afin d’assister à la clôture de l’enquête diocésaine sur le présumé miracle de Jean-Paul II. « Mais il est évident que pour l’instant nous ne pouvons même pas parler d’un miracle, étant donné que nous sommes en train de conclure l’enquête diocésaine relative au cas de la religieuse française » qui a été guérie, a-t-il tenu à préciser aux journalistes le 20 mars. Néanmoins, après la clôture du procès sur le miracle, « l’évêque responsable de l’instruction de la cause autorisera probablement la divulgation d’informations plus précises relatives au cas », a-t-il ajouté.
La religieuse française aurait été guérie de la maladie de Parkinson en 2005, après que des religieuses de sa congrégation ont prié Jean-Paul II, mort le 2 avril de la même année. « Je ne peux pas en dire beaucoup sur elle. Il faut avoir un peu de patience. Je peux dire qu’elle a environ 45 ans et qu’elle a été guérie deux mois après la mort du pape. Elle a été soudainement guérie. Tous les signes de la maladie de Parkinson ont alors disparu », a commenté Mgr Oder, à son sujet. « La maladie était si grave qu’elle avait demandé à être suspendue de ses obligations. Sa guérison a été immédiate », si bien « qu’elle a pu reprendre à plein son activité », a-t-il ajouté.
Le postulateur de la cause en béatification a rencontré la religieuse à plusieurs reprises, a-t-il confié. Celle-ci pourrait par ailleurs faire partie de l’assemblée lors de la clôture de la phase diocésaine du procès de béatification de Jean-Paul II, qui aura lieu le 2 avril prochain, dans la basilique Saint Jean-de-Latran.
Néanmoins, Mgr Oder a confié qu’il y avait d’autres cas de miracles « très intéressants » à l’étude, notamment des cas italien et sud-américain. « J’attends la documentation médicale de tout ces cas, qui pourraient être soumis à l’évaluation préalable des médecins », a-t-il précisé.
Un discernement sérieux et un processus complexe
« Toutes les communications que nous recevons sont traitées avec beaucoup de respect », a aussi affirmé le postulateur. Il a souligné toutefois que seules quelques-unes pouvaient conduire à « un début d’éventuel procès sur le miracle ». « Le discernement est fait de façon sérieuse et avant de parler de miracle, il faut parcourir un processus complexe qui part d’une préalable expertise, suivie d’un procès au niveau diocésain puis d’une étude sérieuse à la Congrégation pour les causes des saints », a-t-il ajouté.
Concernant les voix contraires à la béatification de Karol Wojtyla, Mgr Oder a estimé qu’étant donnée la richesse « de la figure » de ce pape longtemps présent dans la vie de l’Eglise et dans son histoire, ces réactions étaient « compréhensibles ». Il a confié qu’elles avaient été prises en considération dans le procès. Néanmoins, pour lui, ces critiques sont de l’ordre du « fait évangélique ». Et de citer l’Evangile « bienheureux serez-vous lorsqu’on (.) dira faussement toute sorte de mal contre vous ».
L’ancien secrétaire particulier de Jean-Paul II, le cardinal Stanislaw Dziwisz, qui souhaite la rapide canonisation du pape polonais, a récemment estimé que la chasse aux sorcières faite contre les membres du clergé polonais, dont des proches de Karol Wojtyla, ayant autrefois collaborés avec les services communistes, est « une manière de faire obstacle » à la canonisation du pape défunt.
« Il n’est pas possible de définir la date de la béatification et encore moins de la canonisation », a par ailleurs affirmé Mgr Oder. « Ce n’est pas la tache du postulateur que de faire des hypothèses sur la possibilité de modifier le parcours traditionnel du procès canonique sanctionné par la pratique de la Congrégation pour les causes des saints », a-t-il ajouté. En tous cas, pour Mgr Oder, « le temps du procès constitue un moment précieux pour l’Eglise ». « Il est important de le vivre comme un temps opportun pour mieux connaître la vie, l’enseignement et le message spirituel du serviteur de Dieu ».
Personnellement, il a ainsi confié avoir été « très heureux » de la façon dont s’est déroulé le procès, ouvert fin juin 2005. « C’est une expérience humainement et professionnellement incroyable. J’en suis honoré », a-t-il déclaré. Il a aussi précisé que « des milliers et des milliers » de courriels, lettres et notes sur la tombe de Jean-Paul II témoignaient des grâces reçues par les fidèles et attribuées à Karol Wojtyla. (apic/imedia/ar/vb)
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