Rome: 4e méditation de Carême à la curie romaine et au pape
Rome, 1er avril 2007 (Apic) Le pardon est pour une communauté ce qu’est « l’huile pour un moteur », a déclaré le père Raniero Cantalamessa, le 30 mars. Le prédicateur de la Maison pontificale, qui donnait sa 4e méditation de Carême à la curie romaine et au pape, commentait la béatitude ’Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde’.
S’exprimant au sujet de la miséricorde dont Dieu fait preuve envers chacun, le Père Cantalamessa a déclaré que « la miséricorde de Dieu était à l’origine de tout ». Dieu « ne voit pas seulement en eux » ce que les hommes sont, mais « ce qu’ils peuvent devenir s’ils sont touchés par la miséricorde divine au plus profond de leur misère et de leur désespoir », a-t-il expliqué. « Il n’attend pas qu’ils viennent à lui », mais « c’est souvent lui qui va les chercher ».
C’est la miséricorde de Dieu « qui rend possible la miséricorde des uns envers les autres », a aussi souligné le prédicateur, si bien que le plus important pour les hommes est de « faire une expérience renouvelée de la miséricorde de Dieu ». Il a précisé que cette miséricorde était à la fois celle « du coeur », celle « du pardon et de la rémission des péchés », et celle « des mains », celle de « la pitié » pour les souffrances et les nécessités humaines.
Impossible de vivre ensemble sans le pardon
Le Père Cantalamessa a aussi déclaré que « le pardon était pour une communauté ce qu’est l’huile pour un moteur ». « S’il l’on part avec sa voiture sans une goutte d’huile dans le moteur, au bout de quelques kilomètres, tout s’enflamme », a-t-il expliqué. « Comme l’huile, le pardon réduit les frottements », a-t-il aussi estimé. Pour le prêtre italien, « il est impossible de vivre ensemble en harmonie, en famille et dans tout autre type de communauté, sans la pratique du pardon et la miséricorde réciproque ». Il s’agit donc « de réagir en pardonnant, et dans la mesure du possible, en excusant et non en condamnant ».
Il s’agit de la dernière prédication de Carême du Père Cantalamessa. Néanmoins, comme chaque année, le prédicateur de la Maison pontificale devrait prononcer l’homélie de la célébration de la Passion, Vendredi saint 6 avril. (apic/imedia/ar/bb)
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